Messager 345 – 2011/2012
VERS TEL AVIV 30 / TOWARDS TEL AVIV 30 Xe Congrès NLS 16-17 juin 2012 / 10th NLS Congress 16-17 June 2012
12 fevrier 2012
12 February 2012
VERS TEL AVIV 30 – Réflexions 12
Vers le Congrès de la NLS « Lire un symptôme »
« Réflexions »
Cette rubrique a pour but de recueillir différents commentaires de collègues, des réflexions, des questions qui pourraient surgir à partir de citations choisies, ou des extraits de textes de S. Freud et de J.Lacan. En recueillant des voix et des pensées différentes, « Réflexions » nous amènera aussi à « Lire un symptôme » et finalement à notre Rencontre à Tel Aviv. « Réflexions » vous invite à participer à ce projet.
TOWARDS TEL AVIV 30 – Reflections 12
Towards the NLS-Congress
‘Reading a Symptom’
« Reflections »
The aim of this rubric is to gather different commentaries, reflections or questions that emerge from chosen quotes, or from extracts of Freud’s or Lacan’s texts. By gathering different thoughts and voices, ‘Reflections’ will take us towards ‘Reading a Symptom’ and in the end to our meeting in Tel Aviv. ‘Reflections’ invites you to participate in this project. Claudia Iddan ________________________
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« Dans la conception qu’en élabore Lacan, le symptôme de l’enfant se trouve en place de répondre à ce qu’il y a de symptomatique dans la structure familiale. Le symptôme, c’est là le fait fondamental de l’expérience analytique, se définit dans ce contexte comme représentant de la vérité. Le symptôme peut représenter la vérité du couple familial. » Lacan J., « Note sur l’enfant » Autres Écrits, Paris, Seuil, 2001, pp.373-374.
Le symptôme de l’enfant
Nafsika Papanikolaou* Voilà ce que Lacan avance en 1969, à une lettre adressée à J.Aubry, concernant le symptôme de l’enfant. Il aborde ici le symptôme sous l’angle de la vérité, donc du symbolique, et il établit la différence entre l’identification de l’enfant au symptôme et l’identification de l’enfant à l’objet. Lorsque l’enfant représente la vérité du couple familial, il occupe la position du symptôme. C’est le cas de la névrose. Lorsqu’il réalise la vérité de l’objet du fantasme de la mère et occupe la position de l’objet, on est dans le cas de la psychose. Le symptôme ici est plus simple mais plus opaque aux interventions du clinicien et comme le souligne J.A.Miller à une conférence donnée à Lausanne en 1996 lors d’un symposium sur l’enfant, nous pouvons y lire facilement ce qu’il en est du désir du sujet-mère. L’importance du symbolique quant à la formation du symptôme est bien connue, mais ce que nous voulons souligner ici, c’est l’accent qui est mis par Lacan, sur l’inscription du sujet dans le discours de l’Autre. Dans le séminaire V, lorsque Lacan élabore les trois temps de l’Œdipe, et notamment sur le point où le sujet se met en position de choisir sur le plan imaginaire, d’être ou ne pas être le phallus, il précise : « Mettez aussi ce choisir entre guillemets, car le sujet y est aussi passif qu’il est actif, pour la bonne raison que ce n’est pas lui qui tire les ficelles du symbolique. La phrase a été commencée avant lui, a été commencée par ses parents, et ce à quoi je vais vous amener, c’est précisément au rapport de chacun de ses parents à cette phrase commencée, et la façon dont il convient que la phrase soit soutenue par une certaine position réciproque des parents par rapport à cette phrase ». C’est tout le travail, et l’effet structural de l’opération de la métaphore paternelle qui se dessine ici. Le symptôme dans ce cas est déjà une substitution. Il désignera la manière dont se particularise pour chaque sujet la structure et indiquera en même temps, ce qui ne marche pas dans le réel. Dans « La Conférence à Genève sur le symptôme », en 1975, Lacan revient sur l’importance du discours des parents avant même la naissance du sujet. «Nous savons bien dans l’analyse l’importance qu’a eue pour un sujet, je veux dire ce qui n’était à ce moment-là encore que rien du tout, la façon dont il a été désiré. » Et plus loin : « Les parents modèlent le sujet dans cette fonction que j’intitule du symbolisme. Ce qui veut dire strictement, non pas que l’enfant soit de quelque façon le principe d’un symbole, mais que la façon dont lui a été instillé un mode de parler ne peut que porter la marque du mode sous lequel les parents l’ont accepté.»2 C’est donc « à une étape précoce que se cristallise pour l’enfant ce qu’il faut bien appeler par son nom, à savoir les symptômes ».3 C’est par le symptôme, qui a parfois un effet apaisant, que le sujet va nouer son être vivant avec les signifiants de l’Autre, et « grâce à quoi il va faire la coalescence de la réalité sexuelle et du langage. »
L’inscription au congrès en ligne:
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Nouvelle École Lacanienne de Psychanalyse — New Lacanian School of Psychoanalysis
Association Mondiale de Psychanalyse – World Association of Psychoanalysis