41èmes Journées de l’ECF
Praxis lacanienne de la psychanalyse
91 phrases de Lacan
Il a été proposé à 91 collègues de prendre appui sur la phrase de Lacan qui leur était envoyée pour présenter (en 7000 signes, espaces compris) une séquence clinique, de leur choix, qui met en relief la praxis lacanienne de la psychanalyse.
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51) Séminaire Encore, p. 109 [La solitude] – « Ce qui parle n’a à faire qu’avec la solitude, sur le point du rapport que je ne puis définir qu’à dire, comme je l’ai fait, qu’il ne peut pas s’écrire. Cette solitude, elle, de rupture du savoir, non seulement elle peut s’écrire, mais elle est même ce qui s’écrit par excellence, car elle est ce qui, d’une rupture de l’être, laisse trace. » – Philippe La Sagna
52) Séminaire Encore, p. 93 [Être et existence] – « Car le propre du dit, c’est l’être, (…). Mais le propre du dire, c’est d’exister par rapport à quelque dit que ce soit. » – Agnès Aflalo
53) Séminaire Encore, p. 126 (cf., aussi, Séminaire XXIV, 10-V-1977) – « Si la communication se rapproche de ce qui s’exerce effectivement dans la jouissance de lalangue, c’est qu’elle implique la réplique, autrement dit le dialogue ? Mais lalangue sert-elle, d’abord, au dialogue ? Comme je l’ai autrefois articulé, rien n’est moins sûr. » – Bernard Lecœur
54) Séminaire Encore, p. 132 [La rencontre] – « La contingence, je l’ai incarnée du cesse de ne pas s’écrire. Car il n’y a là rien d’autre que rencontre, la rencontre, chez le partenaire, des symptômes, des affects, de tout ce qui, chez chacun, marque la trace de son exil, non comme sujet, mais comme (être) parlant, de son exil du rapport sexuel. » – Patricia Bosquin-Caroz
55) « Télévision », Autres écrits, p. 512 – « L’homme ne pense pas avec son âme, comme l’imagine le Philosophe. (//) Il pense de ce qu’une structure, celle du langage (…), découpe son corps, et qui n’a rien à faire avec l’anatomie. Témoin l’hystérique. » – Catherine Lacaze-Paule
56) « Télévision », Autres écrits, p. 518 – « Le discours que je dis analytique, c’est le lien social déterminé par la pratique d’une analyse. Il vaut d’être porté à la hauteur des plus fondamentaux parmi les liens qui restent, pour nous, en activité. » Victoria Horne-Reinoso
57) « Télévision », Autres écrits, p. 526 – « Ainsi l’affect vient-il à un corps dont le propre serait d’habiter le langage, (…), l’affect, dis-je, de ne pas trouver de logement, pas de son goût tout au moins. On appelle ça la morosité, la mauvaise humeur aussi bien. Est-ce un péché, ça, un grain de folie, ou une vraie touche du réel ? » – Sophie Gayard
58) « Télévision », Autres écrits, p. 530 – « Or, le discours analytique, lui, fait promesse :d’introduire du nouveau. Ce, chose énorme, dans le champ dont se produit l’inconscient, puisque ses impasses, entre autres certes, mais d’abord, se révèlent dans l’amour. » Laetitia Jodeau-Belle
59) « Télévision », Autres écrits, p. 532 – « Si j’ai parlé d’ennui, voire de morosité, à propos de l’abord « divin » de l’amour, comment méconnaître que ces deux affects se dénoncent – de propos, voire d’actes – chez les jeunes qui se vouent à des rapports sans répression – le plus fort étant que les analystes, dont, ainsi, ils se motivent, leur opposent bouche pincée. » – Agnès Giraudel
60) « Introduction à l’édition allemande des Écrits », Autres écrits, p. 556 (cf., aussi, Écrits, p. 614, et Autres écrits, p. 526) – « Il y a du bon heur. Il n’y a même que ça : au petit bonheur la chance ! Les « êtres » parlants sont heureux, heureux de nature, c’est même, d’icelle, tout ce qui leur reste. Est-ce que, de par le discours analytique, ça ne pourrait pas devenir un peu plus ? » – Anaëlle Lebovits-Quenehen
les mots en italique sont de nous.