L’OS D’UNE CURE
Qu’est-ce que l’os d’une cure ?
Après l’imaginaire, l’identification
phallique et le fantasme, la dernière
réponse est le symptôme, précisément
le partenaire-symptôme. C’est un
mode de jouir de
l’inconscient, du
savoir inconscient, de l’articulation
signifiante. C’est aussi un mode de
jouir du corps de l’autre, qui est
autant le corps propre que celui
d’autrui.
Tel est le squelette de la relation
de couple. Le mode de jouir féminin
exige que le partenaire parle et aime ;
l’amour est tissé dans la jouissance.
Le mode de jouir masculin exige que
le partenaire réponde à un modèle et
l’exigence peut porter sur un détail.
Une psychanalyse procède d’une
opération-réduction vers le réel. La
parole y tourne autour de cet os, en
spirale, le serrant de plus en plus près,
jusqu’à le sculpter.
Jacques-Alain Miller, psychanalyste membre de l’École de la Cause freudienne, fondateur de
l’Association mondiale de psychanalyse (AMP).