Soirée de l’AMP
Le 30 janvier 2017à 21 HAu local de l’ECF1, rue Huysmans75006 ParisLes mutations du lien socialSes effets et ses traitements dans la pratique de la psychanalyse
Les liens sociaux se trouvent aujourd’hui soumis à de multiples formes de mutations : fluctuations et instabilités, ruptures et recompositions, désinsertions et réinsertions, ségrégations et regroupements, déplacements et dérives dans le monde virtuel. La rapidité de ces changements suit les oscillations des signifiants maîtres dans lesquels se fondent les liens comme une tentative d’ordonner la jouissance qui, par sa nature propre, ne se laisse pas recycler entièrement dans cet ordonnancement. La perspective sociologique étudie ces changements comme une série historique de phénomènes qui vont depuis les nouvelles formes de la famille et du couple, en passant par l’actuelle fragilité des liens du travail, jusqu’à l’augmentation des flux migratoires avec ses effets d’éclatement des formes de vie communautaire.Néanmoins, pour la psychanalyse d’orientation lacanienne il ne s’agit pas de faire une analyse sociologique de ces changements pour trouver sa logique. En réalité, ce sont des permutations des quatre termes que Jacques Lacan situa dans les quatre places qui donnèrent ses quatre discours. Et, chacun d’eux, est une manière de répondre à une constante: le manque du lien qui dirait la relation entre les sexes et les modalités de leurs formes de jouir.
Dans cette perspective, la jouissance impossible à symboliser est toujours une rupture du lien social, ennemi constant de sa permanence et de sa stabilité. C’est pour cela que, comme l’indiquait Jacques-Alain Miller, « si le lien social est d’essence paranoïaque alors la difficulté à s’y insérer est de l’ordre de la débilité – si on appelle débilité, la glissade subjective entre les discours » (Miller J.-A., « Le salut par les déchets », Mental, nº 24, octobre 2010, p. 13).
Entre paranoïa et débilité, les mutations du lien social montrent aujourd’hui un éventail très ample de ses effets dans l’être parlant. Comment la psychanalyse de notre orientation reçoit-elle et répond-elle à ces changements ?
Nous dédierons la Soirée de l’AMP à ce sujet, invitant différents collègues venant de contrées diverses à exposer leurs réflexions.
Interviendront:
Christiane Alberti (Toulouse)Xavier Esqué (Barcelone)Flory Kruger (Buenos Aires)Yves Vanderveken (Bruxelles)Nous remercions, l’ECF pour l’aimable accueil qu’elle fait à l’AMP pour la réalisation de cette Soirée annuelle et nous vous y attendons très nombreux, comme à chaque fois.
Avec mes meilleurs vœux pour l’année 2017 qui vient de commencer,
Miquel Bassols,Président, pour le Bureau de l’AMP__________________Soirée de la AMP
30 de Enero de 2017a las 21 hs.En el local de la ECF1, rue Huysmans75006 ParísLas mutaciones del vínculo socialSus efectos y sus tratamientos en la práctica del psicoanálisis
Los vínculos sociales se encuentran hoy sometidos a múltiples formas de mutación: a fluctuaciones e inestabilidades, a rupturas y recomposiciones, a desinserciones y reinserciones, a segregaciones y reagrupamientos, a desplazamientos y derivas en el mundo virtual. La rapidez de estas mutaciones sigue las oscilaciones de los significantes amo en los que se fundan los vínculos como un intento de ordenar el goce que, por su propia naturaleza, no se deja reciclar por entero en esta ordenación. La perspectiva sociológica estudia estas mutaciones como una serie histórica de fenómenos que van desde las nuevas formas de la familia y de la pareja, pasando por la actual fragilidad de los vínculos laborales, hasta el aumento de los flujos migratorios y sus efectos disruptivos en las formas de vida comunitaria.Para el psicoanálisis de orientación lacaniana no se trata, sin embargo, de hacer la historia social de estas mutaciones para encontrar su lógica. Son, de hecho, permutaciones de los cuatro términos que Jacques Lacan situó en los cuatro lugares que dieron lugar a sus cuatro discursos. Y cada uno de ellos es una forma de responder a una constante: la falta del vínculo que diría la relación entre los sexos y sus formas de gozar.
Desde esta perspectiva, el goce imposible de simbolizar es siempre ruptura del lazo social, enemigo constante de su permanencia y estabilidad. Es por ello que, como indicaba Jacques-Alain Miller, « si el lazo social es por esencia paranoico, entonces la dificultad para insertarse es del orden de la debilidad, si llamamos debilidad al deslizamiento subjetivo entre dos discursos ». (Miller J.-A., « Le salut par les déchets », Mental, nº 24, octobre 2010, p. 13).
Entre paranoia y debilidad, las mutaciones del vínculo social muestran hoy un amplio abanico de efectos en el ser hablante. ¿Cómo recibe y cómo trata el psicoanálisis de nuestra orientación estas mutaciones?
Dedicaremos la Soirée de la AMP a este tema, invitando a varios colegas de distintas ciudades para exponer sus trabajos.
Intervendrán:
Christiane Alberti (Toulouse)Xavier Esqué (Barcelona,Flory Kruger (Buenos Aires)Yves Vanderveken (Bruselas)
Agradecemos una vez más la amable acogida que la ECF presta a la AMP
para la realización de esta Soirée anual a la que les esperamos, como
siempre, numerosos.Con los mejores deseos para este 2017 que acaba de empezar,
Miquel Bassols,
Presidente, por el Bureau de la AMP