Le genre du pape, par Fabian Fajnwaks
C’est dans un avion qui le ramenait
du Caucase que le pape François a tenu des propos qu’on pourrait qualifier de « propos de table ». N’était
que les papes nous ont habitués à scruter ces déclarations
faites devant des journalistes dans les avions,
qui ont l’air accessoires, à la marge de ce qu’ils ont vraiment à dire.
du Caucase que le pape François a tenu des propos qu’on pourrait qualifier de « propos de table ». N’était
que les papes nous ont habitués à scruter ces déclarations
faites devant des journalistes dans les avions,
qui ont l’air accessoires, à la marge de ce qu’ils ont vraiment à dire.
Le pape François s’est alarmé que la «
théorie du genre » soit enseignée dans les manuels scolaires en France. Il a dit son
inquiétude concernant la « guerre mondiale pour détruire le mariage » et a dénoncé
une « colonisation idéologique » destinée à
changer les mentalités. Dès le lendemain, Najat Vallaud Belkacem, l’actuelle ministre de l’éducation nationale, répondait,
à la radio, que « la théorie du genre », qui d’ailleurs
n’existe pas, n’est enseignée dans aucun livre
dans le système scolaire français, et se disait très peinée, et offusquée par
ces paroles légères et infondées du pape.
Il faut rappeler que ce n’est pas la
gauche, mais un ministre de l’Education sous le gouvernement de Sarkozy, Luc Chatel, qui en
2011 introduisait l’enseignement du genre dans les manuels de « Sciences
et Vie et de la Terre »…
gauche, mais un ministre de l’Education sous le gouvernement de Sarkozy, Luc Chatel, qui en
2011 introduisait l’enseignement du genre dans les manuels de « Sciences
et Vie et de la Terre »…
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Mort avant l’âge !
מת בטרם עת, par Sarah Abitbol
מת בטרם עת, par Sarah Abitbol
Le personnage de Shimon Peres résume
l’histoire d’Israël de sa création jusqu’à aujourd’hui. C’est le dernier des pères fondateurs de cet État.
Il aura consacré toute sa vie à son pays. Une
immense émotion m’a envahie lorsque j’ai appris son
décès. Tous les Israéliens ont été émus. Et très vite il va s’avérer que le
monde entier sera affecté par cette nouvelle. L’hommage
qui lui a été rendu par des représentants de très
nombreux pays au mont Herzl à Jérusalem, le 30 septembre
2016, en est bel et bien le témoignage.
l’histoire d’Israël de sa création jusqu’à aujourd’hui. C’est le dernier des pères fondateurs de cet État.
Il aura consacré toute sa vie à son pays. Une
immense émotion m’a envahie lorsque j’ai appris son
décès. Tous les Israéliens ont été émus. Et très vite il va s’avérer que le
monde entier sera affecté par cette nouvelle. L’hommage
qui lui a été rendu par des représentants de très
nombreux pays au mont Herzl à Jérusalem, le 30 septembre
2016, en est bel et bien le témoignage.
Pourquoi un tel hommage ? Certains diront
qu’il s’agit d’un hommage à l’homme qui s’est battu pour la paix. Je ne crois pas.
Nous savons bien que le penchant des hommes va
plutôt vers la guerre que vers la paix.
qu’il s’agit d’un hommage à l’homme qui s’est battu pour la paix. Je ne crois pas.
Nous savons bien que le penchant des hommes va
plutôt vers la guerre que vers la paix.
Deux traits m’ont marquée chez ce
grand homme : son désir décidé et son humour juif. Shimon Peres est né en 1923 en Pologne, qu’il
quitte avec son frère et sa mère pour la
Palestine en 1934. Les dernières paroles d’adieu de son grand-père, resté en Pologne et assassiné par la suite par
les nazis, sont : « Reste juif ! »…
grand homme : son désir décidé et son humour juif. Shimon Peres est né en 1923 en Pologne, qu’il
quitte avec son frère et sa mère pour la
Palestine en 1934. Les dernières paroles d’adieu de son grand-père, resté en Pologne et assassiné par la suite par
les nazis, sont : « Reste juif ! »…
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La robe de Loïe Fuller, par Élisabeth Marion
Pour son premier film « La danseuse »,
sorti en salle en septembre 2016, Stéphanie di Giusto a voulu tirer de l’oubli Loïe
Fuller. Née en 1862 dans l’Illinois, elle est
passée d’une vie paysanne aux cabarets parisiens, puis à l’Opéra. Si la réalisatrice, qui est aussi scénariste de ce film avec Sarah
Thibau, restitue fidèlement, étape par étape, le
processus de création, en montrant les véritables croquis de l’artiste, elle prend des libertés avec la vie de
son héroïne, qui affichait son féminisme et son
homosexualité, ce que le film laisse juste deviner.
sorti en salle en septembre 2016, Stéphanie di Giusto a voulu tirer de l’oubli Loïe
Fuller. Née en 1862 dans l’Illinois, elle est
passée d’une vie paysanne aux cabarets parisiens, puis à l’Opéra. Si la réalisatrice, qui est aussi scénariste de ce film avec Sarah
Thibau, restitue fidèlement, étape par étape, le
processus de création, en montrant les véritables croquis de l’artiste, elle prend des libertés avec la vie de
son héroïne, qui affichait son féminisme et son
homosexualité, ce que le film laisse juste deviner.
Au début
du film, on voit Marie-Louise Fuller, jouée avec beaucoup de conviction par Soko, écrire et jouer la comédie,
s’imaginer sur scène. À un bal, elle dit à un
homme qui l’invite qu’elle ne danse pas avec un inconnu, qu’elle ne sait pas danser. Cet homme, c’est son père ; ils jouent ainsi
une saynète. Ce père invente des histoires. Il
sera tué pour cela, ayant raconté lors d’une beuverie qu’il avait trouvé de l’or. Stéphanie di Giusto indique ainsi où
s’origine la créativité de Loïe. Ce décès signe
son départ…
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