Georges Perec :
« Il faut dompter le langage »
Philippe Giovanelli
Le terme « contrainte » apparait pour la première fois dans les propos de Georges Perec en 1967, année où il rejoint l’Ouvroir de Littérature Potentielle, OuLiPo. Les Oulipiens se définissent eux-mêmes comme des rats qui ont à construire le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. Perec se singularise au sein de l’OuLiPo par un usage radicalement différent de la contrainte. Alphabétique, typographique, lexicale, structurelle ou thématique elle ne sera jamais un défi à relever mais au contraire une « condition de liberté » : « mon œuvre […] [est] fondée sur des procédés logiques que je m’impose. […] J’aime multiplier les systèmes de contrainte lorsque j’écris. […] J’en ai besoin ».