Bulletin Latigazo Nº4
Mars 2014
Editorial
Raquel Cors Ulloa
Membre de la NEL et de LATIGO
Santiago – Chile
Le quatrième bulletin de « Latigazo » est désormais disponible au lecteur intéressé par nos sujets. Chaque « Latigazo », coup de fouet de Lacanian Transatlántica de Investigación, est fait de textes que les amis de la psychanalyse et la communauté analytique cherchons à cerner dans l’esprit de ces lectures.
Eric Laurent, dans la deuxième partie de son texte sur la Crise post-DSM, partage avec nous sa réflexion à propos des progrès de la génétique, des ambitions de Google et des multiples affaires de la science et du capitalisme qui, sans demander d’avis, prétendent mettre tout le monde dans le même panier. Face à la crise des classifications, Eric Laurent propose quelques voies concrètes pour la psychanalyse sur ce qu’il faudrait faire, tel que favoriser la critique de la psychopathologie sur les effets d’abandon produits par les approximations cliniques, avec forclusion du sujet. Etre attentifs aux effets de subversion de catégories pour tout usage « off label ». Et savoir faire, non pas des nouvelles classifications ou étiquettes, mais savoir faire avec l’opportunité que nous donne cette crise pour que le discours analytique essaye de cerner la manière dans laquelle chaque sujet reçoit sa classification, ou étiquette. Le discours analytique rappelle que les sujets sont faits de la singularité de leur désir, de leur fantasme et de leurs symptômes. Nous désirons- dit Laurent- détruire radicalement les prestiges.
A l’issue de Latigazo N°3, Silvia Elena Tendlarz m’a fait une remarque sur l’entretien que nous avons réalisé avec Heidi Gheler à propos d’une séquestration. Immédiatement, j’ai demandé à Silvia si elle nous ferait l’honneur de transmettre sa propre réflexion autour de ce sujet. Dans les pages qui suivent, vous trouverez l’accent mis par l’auteur sur la position de certains otages face à leurs séquestreurs.
Notre collègue, Rosa Edith Yurevich, propose dans son texte d’analyser la différence entre la politique commune, ordinaire et la politique de la psychanalyse qui est une politique encline à l’étique du bien-dire. Ce n’est que par une politique de l’énonciation singulière qu’un transfert se produit, de l’intension, et spécialement en ce qui concerne l’analyse de chacun, puisque seulement par l’intension, par une politique différente de l’énonciation, le transfert se produit. Rosa Yurevich rappelle dans son texte que Lacan a pointé, en 1970, la psychanalyse comme étant le discours le plus puissant pour ébranler les semblants de la civilisation.
Ainsi s’articulent les textes de ce numéro, les précédents et le prochain, dans lequel nous compterons avec des apports d’une grande valeur, notamment une démonstration Littérale au moyen de la lettre par Miquel Bassols.
A vous, Latigazo Nº4
Traduction: Gabriela Pazmino
Révision: Dalila Arpin
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La crise post-DSM et la psychanalyse Par Eric Laurent (II parte)
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Quelques réfléxions sur les enlèvements et la prise d’otages – por Silvia Elena Tendlarz
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Politique, psychanalyse et politique de la psychanalyse – por Rosa Edith Yurevich
Boletín Latigazo Nº3
Febrero del 2014
Editorial
Dalila Arpin
Psychanalyste. Membre de la ECF et de LATIGO
Paris – France
Dans ce troisième numéro de Latigazo, vous trouverez la première partie d’un texte d’Eric Laurent, sur un thème de grande actualité : la crise du DSM. Il nous livre les résultats d’une recherche très poussée qu’il a mené auprès des « initiés » – des spécialistes qui ont travaillé à la confection de ce Manuel de diagnostic- ainsi que des
épistémologues, concernant le DSM. Les premiers font plutôt état des conditions et
des objectifs qui ont entouré les études scientifiques et la rédaction du document, alors que les deuxièmes font état des fondements philosophiques sous-jacents. Cette recherche dévoile aussi bien la logique occulte de la démarche DSM que les ressorts de sa crise : De sa lecture des travaux d’Allen Frances, qui, comme le texte le rappelle, se forma comme psychanalyste au sein du Columbia Institut, Eric Laurent
épingle en même temps un symptôme contemporain : « A mesure que notre monde se
globalise et s’homogénéise, s’amenuise aussi notre tolérance à l’égard de l’excentricité ou de la différence, que nous avons du coup tendance à médicaliser ». Cette intolérance peut prendre d’autres formes, comme le racisme. Ceci résonne de façon particulière dès nos jours, où une polémique a fait objet de débat autour des spectacles de l’humoriste Dieudonné virulemment antisémite, interdits récemment par
le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls1.
Ensuite, on lira dans ce numéro, la réflexion de Carlos Motta, psychanalyste de l’EOL et membre de Latigo, sur un film documentaire de Louis Malle, cité par Lacan. Le réalisateur, en filmant les bouts de réel à Calcutta, « tape dans le mille », comme le dit Lacan. En effet, lorsqu’on se rend en Inde, on est immédiatement saisi par l’impact de certaines situations : des gens qui, non seulement vivent dans la rue, mais qui se font arracher des dents, des enfants mutilés sciemment pour obtenir une aumône, des handicapés de toutes sortes qui parcourent les rues, affamés, en quête de quelques roupies, constituant des véritables incarnations de la « misère humaine ». La démarche de Malle est ainsi au plus près du réel et dans ce sens, elle est dans le fil droit du Réel au XXIème. Siècle, le thème du Congrès de l’AMP, de cette année. Elle nous rappelle, comme le dit Carlos Motta, qu’au réel, il faut s’y faire, le supporter et nous pourrions ajouter, s’habituer, comme le dit Lacan2. Carlos Motta postule que le symbolique peut circonscrire le triomphe de l’imaginaire. En tant que psychanalystes, nous sommes alors concernés par les manifestations des bouts de réel, allant de la faim dans le monde à la privation de la liberté. C’est ainsi que vous trouverez, pour finir, l’entretien réalisé par Raquel Cors et Heidi Gehler, membres de Latigo, à Samuel Doria Medina, homme politique et chef d’entreprise bolivien, séquestré par le Mouvement Tupac Katari de Liberation, (MRTKL) en 1995, pendant un mois et demi.
Samuel Doria Medina parle d’un sujet tabou : la négociation avec les ravisseurs et la façon de se servir de cette démarche pour décourager les prises d’otages. Son témoignage rend compte, également, d’un point précis : accepter la mort, juste après son enlèvement lui a permis de rétablir le raccord avec « le joint le plus intime du
sentiment de la vie »3.
1 On trouvera une analyse du phénomène du racisme et son enracinement dans la civilisation chez
Lacan, in Laurent, E., « Racisme 2.0 », Lacan Quotidien, n° 371.
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La crise post-DSM et la psychanalyse – Eric Laurent
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Le réél s’appelle Calcutta – Carlos Gustavo Motta
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Interview avec Samuel Doria Medina – Heidy Gehler & Raquel Cors U.
Boletín Latigazo Nº2
Diciembre del 2013
Editorial
Raquel Cors Ulloa
Psychanalyste. Membre de la NEL et de LATIGO
Vous êtes cordialement invités à lire le deuxième numéro apériodique de Latigazo, dans lequel vous allez retrouver la deuxième partie de la présentation du Séminaire 6 de Lacan, texte que Jacques-Alain Miller vient d’établir et de publier en français. Cette présentation est un enseignement dans lequel il souligne les leçons d´Hamlet “le fantasme est là où la question du sujet sur son désir trouve sa réponse, c’est-à-dire le nec plus ultra du désir”. Le désir et son interprétation « établit » que le désir implique une relation à l’objet par le biais du fantasme, qu’il est possible d’interpréter.
Les coordonnées de ce deuxième numéro de Latigazo ont été articulées avec le désir. Vous allez trouver ci-après une chaleureuse interview de Mitra Kadivar, que l’on l’appelle de manière familière par son prénom et qui répond en détail à Latigazo sur sa situation actuelle en Iran, sur son sentiment par rapport à la campagne internationale qui dénonce sa mise en détention arbitraire. Mitra dit se poser toujours cette question: “si le monde n’avait pas vu naître un Jacques-Alain Miller, ou si je ne l’avais pas connu, ou même tout simplement si je n’avais pas pu lui envoyer mon premier mail à l’insu de la police, que serais- je devenue? “
Gérard Miller, professeur au département de Psychanalyse de l’Université Paris 8, nous a fait parvenir une importante information que LATIGO diffuse immédiatement!
Damasia Amadeo, membre de LATIGO, nous transmet un latigazo en deux temps concernant l’histoire de son pays, un témoignage sur les effets du terrorisme d’Etat et nous amène à une lecture qu’elle appelle “la récupération d’une mémoire particulière”.
Le deuxième numéro se termine avec les impressions de Ricardo Torrejón et Guido Coll, deux jeunes membres de LATIGO qui partagent leur sentiment sur la dernière réunion qui a eu lieu à Buenos Aires avec certains membres de la recherche Lacanienne Transatlantique pendant la Semaine Lacanienne.
Dans les prochains numéros… vous trouverez des articles d’Eric Laurent, Miquel Bassols, des interviews et des textes toujours dans l’esprit de LATIGO!
Dirigez-vous avec enthousiasme vers cet “agalma” de lecture et écriture.
Traduit : Marta Portugal
Revisée : Andrés Borderías
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Présentation du Séminaire VI – par Jacques-Alain Miller CONTINUACION…
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Entretien à Mitra Kadivar – por Raquel Cors Ulloa y Dalila Arpin
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Un coup de fouet sur les effets du terrorisme d’Etat – Damasia Amadeo de Freda
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Le coup de fouet d’une réunion – Ricardo Torrejón – Guido Coll
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Communiqué de Gérard Miller
Bulletin Latigazo Nº1
Octobre 2013
Editorial
Dalila Arpin
Psychanalyste. Membre de ECF et de LATIGO
Né d’une contingence et du dépassement d’un trauma, LATIGO est un vrai produit psychanalytique.
Né aussi dans un contexte politique international dans lequel la psychanalyse se bat pour sa survie, LATIGO est un réseau engagé pour la cause analytique.
Enfin, bulletin apériodique, LATIGAZO est une instance propre au XXIème siècle.
Fort de 70 collègues enthousiastes des deux côtés de l’Atlantique, LATIGAZO sera, tel que son nom l’indique, une parole percutante. Son objectif ? Eveiller l’intérêt pour la psychanalyse et plus spécialement, faire connaître les difficultés que connaissent quelques collègues à nous exerçant dans des endroits éloignés des Ecoles de psychanalyse.
C’est ainsi que vous trouverez, en Une, dans celui-ci comme dans les numéros à venir, une rubrique « Etude », destinée à approfondir un sujet de psychanalyse.
Pour ce premier numéro, nous avons, grâce à l’aimable gentillesse de Jacques-Alain Miller et à l’excellente transcription que nous en a transmis Carole Dewambrechies-La Sagna, sa Présentation du Séminaire VI de Lacan, Le désir et son interprétation, qu’il fit en mai dernier à la Mutualité.
Vous trouverez, également, une variation sur le nom de notre réseau. Elvira Dianno, de l’EOL et membre de LATIGO, déploie ce signifiant dans ses résonances avec l’engagement politique, où la force de la parole peut empêcher que « les choses aillent au pire », comme le dit Graciela Brodsky. C’est l’éthique que la psychanalyse maintient en vigueur.
Enfin, les échos de la projection du film « La première séance », de Gérard Miller, par Cristian Figueredo, psychanalyste à Alicante et membre de LATIGO. « Dans sa Réflexion partagée », il témoigne du désir décidé pour la psychanalyse des collègues du Séminaire du Champ Freudien, dans cette ville.
Face à l’œil absolu de l’incroyance contemporaine, la psychanalyse apparaît comme un engagement avec la cause du désir, en tant que pari pour ce qu’on ne voit pas.
Dans les prochains numéros : deuxième et dernière partie de la Présentation du Séminaire VI de Jacques-Alain Miller, « L’après DSM » par Eric Laurent dans le débat « Qui a peur du DSM 5 ? », organisé par l’Association Franco- Argentine de Psychiatrie, Entretien avec Mitra Kadivar, pour ne citer que quelques uns des textes qui sont en préparation. Une nouvelle rubrique verra le jour aussi : « La psychanalyse à… », avec des échos de Berlin, d’Amsterdam, de Dublin…
Bonne lecture et à très bientôt !
Relecture en français : Marie-Christine Giust. Membre de LATIGO
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Présentation du Séminaire VI – Jacques-Alain Miller
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Au delà du LATIGO – Elvira María Dianno
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Réflexion partagée – Cristian Figueredo Braslavsky
Responsables:
Raquel Cors Ulloa & Dalila Arpin
www.latigolacaniano.com
Dalila ARPIN-Raquel CORS ULLOA-Florencia SHANAHAN-Francisco PISANI-Paulina SALINAS-Laura PETROSINO-Damasia AMADEO-Carlos G. MOTTA-Gleuza SALOMON-Ana VIGANO-Neus CARBONELL CAMOS-Gabriel GEORGES-Gabriela PAZMINO-Soledad PENAFEL-Mauricio RUGELES-Marta PORTUGAL-Cristian FIGUEREDO-Mariela VITTO-Eugenia VARELA-Elvira DIANNO-Alejandra BREGLIA-Andrea BRUNSTEIN-Liliana MAUAS-Gabriela GRINBAUM-Marlene VALENZUELA-Cecilia RUBINETTI-Patricia MORAGA-Mariana ALBA DE LUNA-Paula SZABO-Esteban KLAINER-Perla DRECHSLER-Manuel ZLOTNIK-PatricioALVAREZ-Mariee – Christine GIUST-Juan José SCORZELLI-Silvia TENDLARZ-Joaquín CARETTI-Andrés BORDERIAS-Iván RUIZ ACERO-Heidi GEHLER-María Elena LORA-María Cristina GIRALDO-Analía TRACHTER-Liliana SZAPIRO-Letizia Soledad PEREZ-Mónica SALVADOR-Carlos ROSSI-Celeste VIÑAL-Claudio STEINMEYER-Silvia BENVENUTO-David IRIGOYEN-Paola GONZALES CASTRO-Solenne ALBERT-Sergio MYSZKIN-Lorena OBERLIN RIPPSTEIN-Angélica María TORO CARDONA-Mario GOLDENBERG-Concha LECHON-Mónica BIAGGIO-Guido COLL MOYA-Luciana FRACCHIA-Leticia SAGUAN-Ruzanna HAKOBYAN-Gabriela URRIOLAGOITIA-Ricardo TORREJON-Josefina AYERZA-Gabriela VAN DEN HOVEN-Juan Pablo ZITO CARRO-Mariana SANTONI .
« Dalila Arpin (ECF-Paris) y Raquel Cors Ulloa (NEL-Santiago de Chile) me han avisado hoy que iban a trabajar juntas. Para sostener ese proyecto, yo decido lanzar a título experimental, dentro del Institut Lacan/Instituto Lacan, The LAcanian Transatlántica de InvestiGaciOn (LATIGO) »
Jacques – Alain Miller
Paris 14 de Febrero de 2013