Soirée Intercartel de l’Envers de Paris
Mercredi 24 avril 2013
Navigation délicate avec le réel comme boussole, au pays de la Rééducation entre Charybde et Scylla. Avec les deux cartellisantes qui se prêtent à l’exercice, nous accosterons d’abord le territoire de « l’addictologie » où règnent gestion des masses et comportementalisme, puis le royaume de la normalisation-par-l’Oedipe où des enfants débordés par la jouissance familiale doivent être formatés pour intégrer l’école-pour-tous avec le support d’un tuteur.
Stéphanie Lavigne et Ombretta Graciotti nous diront comment elles aménagent des « bricolages » dans « le monde de l’après Oedipe » en « opérant avec l’inconscient réel qu’il y a, plutôt qu’avec l’inconscient transférentiel qui sait » (Gil Caroz, Argument 2è Congrès de l’Europsychanalyse -PIPOL 6). Elles démontreront comment, pour opérer, elles ont à se caler d’une part sur le réel que révèle le dire des patients, d’autre part sur le réel induit par la politique de l’institution où elles engagent leur désir.
Il s’agit de deux institutions diamétralement opposées par rapport à la grand-route de l’OEdipe : l’une qui n’a pas vocation à recourir à la psychanalyse, classant les individus en fonction de leur objet de consommation, l’autre utilisant la « psychanalyse » comme un dogme psychologique à l’usage des enfants qui ne se rangent pas. Une religion, en somme.
Stéphanie Lavigne Ombretta Graciotti
Psychologue-clinicienne, Psychologue-clinicienne,
Un bricolage institutionnel Déni du réel au nom de l’Œdipe
Esthela Solano-Suarez, psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne, membre de la Commission de la garantie de l’ECF.
Elle sera l’Intervenante Extime de la rencontre, soutenant l’élaboration de chacune sur le désir de l’analyste dans le monde de l’Après-OEdipe et notre questionnement sur les enjeux de la psychanalyse d’orientation lacanienne.
Élisabeth Gurniki