Judith Depaule a pris le pari de mettre en scène le corps des femmes en s’inspirant de trois pratiques sportives traditionnellement réputées masculines et auxquelles des femmes en les adoptant pour leur propre compte en ont modifié la donne : le lancer de marteau, le rugby et les haltères.
« Corps de femme », qu’il faut entendre ici comme les différents corps d’une femme, se déplie au fur et à mesure des trois volets du spectacle en de multiples figures : corps souffrant, corps sacrifié, corps bodybuildé, corps masqué ou trompeur, corps qui se cherche, corps asexué ou obscène, corps insatisfait, corps joui, corps partagé ou collectif…
Derrière ces corps de femme exposés par Judith Depaule s’interrogent les rapports entre les hommes et les femmes d’aujourd’hui dans cette quête de l’extrême ou du sans limites ainsi que les rapports des femmes à la jouissance mortifère, à la douleur d’exister.
Après la représentation du premier volet de « Corps de femme » intitulé « Le marteau », notre invitée Esthela Solano-Suarez, psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause Freudienne, se prêtera au débat « Les femmes et la souffrance » avec le public et les artistes.
José Rambeau