L’ordre symbolique au XXIème siècle n’est plus ce qu’il était. Quelles conséquences pour la cure?
La quatrième soirée préparatoire au Congrès de l’AMP qui aura lieu à Buenos-Aires (23 au 27 Avril 2012) se tiendra le Mardi 14 Février à l’ECF, 1 rue Huysmans 75006 Paris à 21h15 Cette soirée est animée par Rose-Paule Vinciguerra et est ouverte à tous avec Dominique Laurent et Philippe de Georges Femmes, mères au XXIème siècle
L’argument développé par Philippe de Georges dans Scilicet (Femmes) met à jour les contradictions qui résident au cœur du mythe de l’éternel féminin. Il interroge alors la place des femmes dans le monde qui s’est constitué à partir de « l’inexistence consommée de toute forme d’exception » et pose que c’est à partir des innovations de la biologie en matière de contraception et de procréation, que quelque chose a été ébranlé dans la subjectivation de l’être pour le sexe et dans les semblants masculins et féminins. Cette vacillation des semblants refusée par les paternalistes et mise aussi aujourd’hui en avant au nom du « genre » ne peut manquer d’interroger la cure psychanalytique aujourd’hui. Dominique Laurent, dans l’article de Scilicet intitulé « Mère », revisite l’avancée lacanienne et rappelle la position complexe qu’occupe l’enfant dans le fantasme maternel entre moins phi et a, quand il n’est pas réduit à un objet réel, ainsi que le rôle d’opérateur de séparation qu’occupe le Nom-du-Père, quelle que forme qu’il prenne. Mais elle interroge surtout les modalités que prend le désir d’enfant de nos jours et notamment « les conséquences subjectives de l’instrumentalisation » par la science « du corps des femmes dans la gestation » aussi bien que les effets du marché sur le « choix » de l’enfant à venir. Son texte décline une série de cas très variés qui « interrogent les psychanalystes sur les nouveaux traitements de la jouissance ».