L’AUTORITÉ N’EST PLUS CE QU’ELLE ÉTAIT, À CHACUN DE L’INVENTER
SAMEDI 4 FÉVRIER 2012 / 9h-18h
à la Faculté de Droit, d’Économie et de Gestion d’Angers
Plus d’infos : http://acfvlb-angers-ubublog.blogspot.com<http://acfvlb-angers-ubublog.blogspot.com/>
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> Argument de la journée : Dans notre civilisation dite hypermoderne, à l’époque de l’homme neuronal où la logique comptable est au zénith et la parole ravalée sous des questionnaires en tous genres, l’autorité est devenue un concept aux allures évanescentes : des esprits chagrins, qui rêvent de remettre en selle le maître traditionnel, parlent de sa faillite. A l’opposé, une vision progressiste, envisage déjà que la science – et pourquoi pas l’ADN – règlera tous les problèmes de l’humanité et que l’homme pourra se vivre comme « une machine délivrée des semblants ».
La psychanalyse, elle-même en synchronie avec le monde ambiant, ne considère plus l’autorité comme Freud la considérait de son temps. Elle prend acte de l’effondrement de l’autorité traditionnelle, de ses mutations et de l‘évaporation des figures classiques qui l’incarnaient. Son propos consiste à éclairer ce que peuvent être les ressorts d’une « autorité authentique », l’autorité de celui qui prend ses responsabilités, qui consent à rendre des comptes, ressorts à inventer car ils ne peuvent prendre appui ni sur la tradition d’une morale civilisée ni sur l’emballement du progrès scientifique.
Alors, l’autorité n’est plus ce qu’elle était : évidence, sans aucun doute, mais qu’il convient pourtant d’analyser. En effet, comment les sujets se débrouillent-ils dans un monde qui prône l’égalitarisme et exige la transparence en tous points ? Dans un monde où les générations sont remplacées par des communautés qui font naître des petits chefs un peu partout dans une servitude volontaire parfois prête au pire. Dans un monde où la question éminemment politique : « que faire ? » est à chaque instant ravalée sous la question : « qui est coupable ? ». Un monde où la question de la responsabilité est déniée et où l’on entretient la croyance que l’on peut éradiquer la folie, la violence, en un mot le symptôme.
Dans les institutions, parents, enseignants, éducateurs se plaignent de ne plus pouvoir se faire obéir, les enfants et les jeunes s’ennuient, s’assujettissent à des prothèses électroniques, à des formes aliénantes d’autorité, voire même, ne contestant plus l’autorité, s’évadent « ailleurs ».
Mais nos contemporains savent aussi inventer ce qui peut faire autorité, non plus au nom d’un maître, d’une instance qui en dicterait les lois, mais dans un mouvement de création singulière comme en témoigneront les intervenants de ce colloque, professionnels engagés dans des champs divers de la société : l’enseignement, l’éducation, la justice, le soin.
Ni nostalgiques ni idéalistes, nous travaillerons, au cours de cette journée, à saisir les formes émergentes de l’autorité et les conséquences qui s’en déduisent tant à l’échelle des sujets eux-mêmes qu’à celle de notre société, conséquences en termes d’éducation, de citoyenneté, d’éthique et de politique que Madame Cynthia Fleury, auteur de La fin du courage, nous aidera à repérer.
Dans la perspective de remettre sur la sellette le concept d’autorité, nous souhaitons faire prévaloir « un rapport fondé sur la liberté » susceptible de s’opposer aux formes classiques et modernes de la ségrégation.
> Pour s’inscrire à la journée d’étude : imprimez et retournez votre bulletin d’inscription avant le 20 janvier 2012 à : ACF/VLB Angers – Journée d’étude Autorité, 3 allée du Haras, 49100 ANGERS, accompagné de votre chèque de 25 € (15 € pour les demandeurs d’emploi, sur présentation d’un justificatif) à l’ordre de l’ACF/VLB Angers. L’entrée est gratuite pour les étudiants, qui doivent néanmoins s’inscrire en avance, en adressant avec leur bulletin d’inscription une photocopie de leur carte d’étudiant. Sans inscription préalable avant le 20 janvier 2012, l’inscription se fera sur place au prix de 35 €. Pour plus d’info, écrivez àwlmailhtml:[email protected] <mailto:[email protected]>
