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RADIO-a – L’ACTUALITE QUI NE CESSE PAS DE S’ECRIRE ! ————————————————————————————-Listen to four conferences from The PARIS-USA Seminar intitled : LACAN’S LEGACY : ÉRIC LAURENT » Lacan as analysant » – PIERRE-GILLES GUÉGUEN « Lights and Shadows on a case of gay bashing » – ERIC LAURENT » Against neuro-metaphors » – MARIE HÉLÈNE BROUSSE « Beyond Prince Charming and Pink swords »- ( column : Assoc.Mond.de Psych./ Nueva Escuela Lacaniana/Paris-USA/Lacan)—————————————————————————————————-Ecoutez l’entretien avec Emilie, psychologue dans un hôpital publique sectorisé, réalisé par Radio-a et les Psychologues Freudiens ( Paris/Province PSY/ Psych. Freudiens/ Emilie Témoigne)—————————————————————————————Nossos amigos brasileiros podem ouvir as intervenções dos colegas del secundo ciclo da escola judicial do TRT de Belo Horizonte que aconteceu no dia 2 e 3º de junho ( rubrica : Points d’orgue/Niep-J/TRT&NIEP audio)-——————————————————————————————Conférence de Francesca Biagi à Lille » Le passage à l’acte,hasard ou nécesssité? à l’invitation de l’ACF-CAPA ( Ad Rem/ACF CAPA/Francesca Biagi*audio) ——————————————————————————————————- —————————-Jacques Alain Miller à France Culture : » La permisson de dire » (Références/ JAM à France Culture) – ————————————————————–Escuche a entrevista realizada por Beatriz Gregoret, para el CIEC, Centro de Investigaciones y Estudios Clínicos de Córdoba, como preparatoria para el seminario Internacional 2011 ( en la rubrica : Assoc.Mond.de Psych./Esc. de la Orient.Lacan/Sem.Intern.Cordoba)————————————————————————————-Agnès AFLALO à la Télévision Suisse Romande ( rubrique Act-ualité/Agnès Aflalo/TSR*audio)————————————————————————————-Escuche las os entrevistas de Eric Laurent realizadas en la emisión « El refugio de la cultura », de Canal 7 en la TV Argentina ECOUTEZ LA CONFERENCE DE JACQUES ALAIN MILLER A CITEPHILO LE 20 NOVEMBRE REPONDANT AUX QUESTIONS DE GENEVIEVE MOREL ——————————– Radio-a existe sur Internet depuis Novembre 2009. Son originalité : c’est une webradio orientée par la psychanalyse, créée par des membres de l’Eurofédération de Psychanalyse. Le tout venant est invité à venir parler à partir de thèmes qui intéresse les psychanalystes. C’est le « sens de l’extimité », formule de JA Miller dans le magazine Le point, qui est sollicité dans ces entretiens, c’est à dire le rapport de chacun à son authenticité. Dans le même temps, au travers de ses nombreuses rubriques, Radio-a diffuse les débats et les discussions, lorsque les psychanalystes choisissent d’aller à la rencontre de leur propre hors-champ. Voix, regard, et lettre composent le site de radio-a dont la ligne éditoriale est : » Au-delà des semblants, embrouille et savoir-y-faire ». —————————————————– EDITO 180- Décembre 2011 Oui, nos psychologues-managers, nos managers-psychologues, que font-ils de l’angoisse ? Si comme le dit J. Lacan, l’angoisse est le seul affect qui ne trompe, on peut ajouter que, dans notre contexte, la manière de faire avec l’angoisse ne trompe pas non plus- Eh bien, pour tout dire, ils n’en font rien. Ils ne veulent plus avoir ce terme à leur disposition, trop encombrant Et pour cela, ils l’ont banni de leur lexique. Et il y a un bénéfice à cela, voyez-vous c’est, que de ne pas la nommer, cela leur permet de contribuer à la produire, à la susciter, mais en contrebande pour ainsi dire- En effet, si tout est stimulus -car c’est très en vogue le stimulus- le curseur ne va, sur cette échelle, que du bon au mauvais stimulus- Exit donc les catégories éthiques et morales, la dignité de l’individu, et toutes ces fadaises! Nous sommes à l’ère de l’idéologie stimuliste ! La parole, le langage eux-mêmes sont des stimuli- Si par exemple je vous injurie, je ne fais que vous adresser un mauvais stimulus- De même, si je vous humilie, n’y voyez qu’une manière de manier le stimulus – A vous de jouer le jeu, de répondre ! Si vous le pouvez- C’est de bonne guerre ! Vous voyez quel est le monde qui se propose à nous! D’où la prédiction de Jean Claude Milner sur France Culture, qu’on entendra sûrement parler des psychologues qui étaient à Guantanamo et qui ont accompagné certains « émetteurs de stimuli ». Ce qui ne s’est pas inscrit pas dans le symbolique- autrement dit ce qui a été, comme le terme ici et le concept d’angoisse, rayé du lexique de la psychologie, mais aussi de la psychiatrie- fait retour dans le réel dit l’axiome lacanien, mais c’est ici à la puissance 2- » Ce qu’il y a de plus angoissant pour l’enfant, c’est justement quand le rapport sur lequel il s’institue, du manque qui le fait désir, est perturbé, et il est le plus perturbé quand il n’y a pas possibilité de manque, quand la mère est tout le temps sur son dos, et plus spécialement à lui torcher le cul, modèle de la demande, de la demande qui ne saurait défaillir »- Jacques Lacan, séminaire intitulé L’angoisse , 5 décembre 1962- C’est donc dire aussi que cette figure de la mère annule celle de l’amour et du désir, elle les piétine, elle les dégrade, elle les déqualifie Si les managers d’aujourd’hui ne sont plus des pères, comme ces patrons du XIX siècle, sont ils alors , sous cet angle, des mères, avec leur « demande qui ne saurait défaillir » ?- Ce n’est pas impossible, vu que l’organisation managériale est conçue pour être hyper-présente et spécialement sur ce mode là, souvent jusqu’à l’intrusion, parfois jusqu’à l’humiliation lorsqu’elle parie sur la déchéance du sujet pour réorganiser son modèle économique et induire son auto-éjection. Et voilà que, quand cette demande produit chez ce dernier, le sujet, des symptômes, les psychologues dont nous parlions plus haut, accourent pour en remettre une couche, à la suite de managers! Avouez tout de même qu’ils ont égaré leurs fondamentaux! A moins qu’ils ne les aient jamais acquis- Alors pour terminer, puisque nous venons de mentionner la question de l’humiliation, nattirons votre attention sur le reportage, diffusé ces jours-ci sur Arte, sur l’ancien président de la cour suprême d’Israël, Aharon Barak, qui fit adopter an mars 1992 une loi sur la dignité humaine et la liberté. On y entend que le respect de la dignité a aussi à voir avec celui de la liberté de la différence, la liberté de la singularité, à méditer donc. C’est à cette condition qu’il peut y avoir culture, plutôt que l’uticulture, culture de l’utilitaire, dont on nous gave. René FIORI |
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Ecoutez l’édito audio 180 de Radio -a
Prochain rendez-vous de l’édito : Janvier 2012 |
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Les entretiens audios de Radio-a
LE LISIBLE DANS L’ILLISIBLE
1er entretien avec Milène Guermont LA HONTE 2ème Entretien avec Bernard Gerlan
LE SAVOIR-Y- FAIRE DE L’ARTISTE 5ème entretien avec Valention Caro
L’ANGOISSE 3ème entretien avec Martine
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LIVRESQUE Le livre du psychanalyste Philippe Hellebois : Lacan lecteur de Gide préfacé par Jacques Alain Miller vient de paraître aux éditions Michèle. C’est un commentaire éclairé de la lecture faite par Lacan en 1958, du double volume de Jean Delay paru en 1956 La jeunesse d’André Gide et d’un autre de Jean Schlumberger . La lettre dans ses acceptions différentes intéresse particulièrement Lacan, auteur déjà de deux contributions importantes : Le séminaire sur la « La lettre volée » en 1955 et en 1957 L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud. L’article de Lacan paraît en 1958 dans la revue Critique, puis dans les Ecrits en 1966 sous le titre : Jeunesse de Gide ou la lettre et le désir.Au fil de ses séminaires, la position singulière du sujet Gide sera réexaminée par Lacan à la lumière des avancées de sa théorie, et jusqu’en 1976 dans Le sinthome. Jacques Alain Miller donnera, en 1988, quatre conférences dans le cadre du DEA sous le titre « Sur le Gide de Lacan » pour tirer un enseignement très précisément commenté sous les rubriques de l’amour, du désir et du devoir, ainsi que sur la notion des deux phallus déduite du travail de déchiffrage de Lacan .Philippe Hellebois reprend ces travaux innovants, d’une importance considérable pour la conception d’une psychanalyse appliquée au sens éthique du terme, après les avoir lus attentivement, tout en connaissant bien l’œuvre littéraire d’André Gide. Il extrait en les datant et en les commentant les événements comme scansions dans la constitution du sujet.On saisit qu’il s’agit d’une lecture de lecture de lecture…. Mais l’intérêt ne faiblit pas, toujours soutenu par la recherche de l’illisible, et grâce à l’éclairage vivant sur cet écrivain soucieux d’intéresser tout au long de sa vie le lecteur à sa « chétive singularité ».Lacan a déchiffré le texte de Gide sur les traces de Delay, à qui il rend hommage pour sa perspicacité dans la genèse du « cas Gide », sans jamais prononcer le mot de perversion qu’il écrira plus tard « père-version ». Il a aussi loué la finesse d’analyse de la scène de séduction de l’enfant Gide par sa tante, décisive parce qu’orientant le choix de l’amour pour sa cousine Madeleine et clivant définitivement l’amour et le désir, en attendant la précision de la distinction désir- jouissance.Certes l’écrivain Gide a voulu la composition de la « persona », la fabrication de son style, selon sa formule « Nous devons tous représenter », encouragé par la rencontre avec Goethe à un moment clé de sa formation. Il a fait de chaque instant de sa vie un motif d’écriture, voire le récit anticipé de la vie comme elle devra être vécue, mais Lacan ne s’est pas laissé tromper par le masque qu’il a su lire pour une fiction, recélant une vérité.Jacques Alain Miller a déployé dans son enseignement le « cas Gide », formalisation continue des questions cruciales en psychanalyse, que l’œuvre littéraire précède. Ce livre, qui s’adresse aussi bien au lecteur non averti des termes psychanalytiques, propose cinq parties, chacune ponctuée de titres courts guidant pas à pas vers une élucidation d’une œuvre pour le moins abondante. Voyons plutôt : « Les enfances », « Madeleine », « Persona » , « Les garçons », « Le style, c’est l’objet ». Rassuré, le lecteur peut suivre, sans effort, chaque chapitre annoncé d’un mot, d’une courte phrase, d’une question cruciale de Lacan, d’une citation de Gide. L’auteur a lu pour lui et lui transmet le fruit de son déchiffrage en lui épargnant les tourments de l’incompréhension. « Les enfances » accentue la présence efficiente de deux mères, l’une du devoir, donnant forme à un amour mort pour une figure angélique, l’autre, la tante, la mère du désir positif mais clandestin. L’effet de clivage imprègne de façon majeure la clinique. Puis « Madeleine » développe le rapport singulier de l’écrivain au funèbre, à l’amour mort pour l’ange Madeleine et le passage direct de la mère de l’amour à la femme idéale, avec la même inhibition, et l’élision de la séductrice. En brûlant, dans un moment de grand désarroi, la très précieuse correspondance avec son mari, Madeleine s’élève au rang de « vraie femme ». Le chapitre « Persona » rend compte de l’importance du message de Goethe, figure d’Autre pour Gide et de père auxiliaire, incomparable soutien dans la constitution d’une singularité élevée au paradigme. Puis « Les garçons » aborde la délicate question de la volupté, procurée par les jeunes garçons à la peau brune. Le plaidoyer pour la relation au même sexe, version « idéal du Moi », bouscule la notion de l’Oedipe en ayant le mérite d’ orienter vers la « père version ». Surtout, précurseur, Gide donne valeur à la notion de la jouissance distinguée du désir. Quant au dernier chapitre, il fait la part belle au style reconnu ici comme une solution symptomatique. Les cinq chapitres cernent dans un style clair les points essentiels et renvoient à des notes précises sans charger le texte. Chronologie et bibliographie terminent cet ouvrage dont le mérite tient dans une langue accessible au lecteur, écrit d’ une plume légère malgré le sérieux. BRIGITTE ROULOIS |
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