Agnès Aflalo
reçoit
Carole Dewambrechies-La Sagna et Catherine Lazarus-Matet Carole Dewambrechies La Sagna explore les enjeux de la honte dans le malaise dans la civilisation aujourd’hui. Lacan souligne à la fin du Séminaire XVII un « toute honte bue » de l’époque contemporaine, tout en suggérant qu’il ne détesterait pas qu’un affect de honte puisse être réactualisé et remis au goût du jour. Quels sont les enjeux de cette question ? Catherine Lazarus Matet interroge le principe de précaution. “Le principe de précaution a envahi tous les champs de la société. Au nom de la qualité de la vie et de la sécurité des générations futures. Inscrit dans la Constitution en 2005, il ne réduit pas pour autant le malaise contemporain, dans un temps où manger, respirer, tout devient source de danger, et où l’évaluation vise un domaine peu compatible avec le calcul : celui de l’incertitude. Alors est-ce une boussole ou un principe de désorientation ?” Lundi 7 mars 2011, de 12h à 14h Introduction à l’objet a, enseignement animé par Fabian Fajnwaks et Juan-Pablo Lucchelli Argument : « Nous allons poursuivre la construction de l’objet(a) dans le rapport dialectique du sujet à l’Autre. La Demande à l’Autre (objet oral), la Demande de l’Autre (anal) et le circuit du « désir à l’autre » (voix et regard) seront les vecteurs de la construction qui permet à Lacan de relire la formulation de « l’objet perdu » freudien, ainsi que du trio libidinal « fixation, frustration et régression ». Juan-Pablo Lucchelli Mardi 8 mars 2011, à 21H15 Soirée d’enseignement de la passe, enseignement animé par Patricia Bosquin, Anne Lysy, Bernard Seynhaeve et Sonia Chiriaco La nomination : Invité Eric Laurent Ces noms qui vont peupler la scène analytique sont parfois présents dès la première séance. En les révélant, en les reconnaissant comme signifiants-maîtres, en découvrant leur valeur de jouissance, l’analyse nomme. Elle nomme d’une part à la faveur de l’association libre et d’autre part grâce à l’interprétation qui peut aller jusqu’à proposer au sujet de nouveaux noms. Nous verrons, à partir de quatre parcours et des noms produits par l’analyse jusqu’à la nomination d’AE et même au-delà, comment celle-ci opère. Eric Laurent nous fera l’honneur et le plaisir d’animer cette soirée. Jeudi 10 mars 2011, à 21h15 Freud et ses lecteurs, enseignement animé par Agnès Aflalo
Agnès Aflalo
Bernard This nous parlera de La correspondance Freud Ferenczi : 1236 lettres au cœur du refoulé freudien avec, entre autres : 1909 Arrivée à New York, La Statue de la Liberté, Schreinach dem Kind, Le Grand Vizir, etc. Clotilde Leguil interrogera l’énonciation de Freud dans la civilisation du XXIème siècle, sur les nouvelles traductions de Freud au Seuil. Elle fera quelques remarques sur les concepts de Kultur et d’Hilflösigkeit. Jeudi 17 mars 2011, à 21h15 « L’Autisme généralisé », et des trouvailles singulières Enseignement animé par Yves-Claude Stavy «l’ autisme généralisé » et des trouvailles singulières » 5ème RDV, à 21h15 précises Argument : Le jeudi 17 mars 2011, nous aurons la joie d’accueillir Esthela Solano. Celle-ci aura carte blanche pour nous dire quelque chose de ce qui, pour elle, résonne avec ce dont nous tentons de rendre compte dans cet enseignement sous le titre, plus ironique qu’il n’y paraît, de : « autisme généralisé » Yves Claude Stavy Mardi 22 mars à 21h15 Etudes lacaniennes : Les Nœuds de l’amour, enseignement animé par Pauline Prost, Clotilde Leguil, Fabian Fajnwaks, Damien Guyonnet et Adrian Price Nous aurons le plaisir d’accueillir Jean-Claude Milner qui parlera du « Triple du Plaisir » Argument : Le sujet qui a terminé son analyse a mis à plat son mode de jouir, son « programme de jouissance » (Jacques-Alain Miller). Il a pu revenir sur ce qui fût pour lui son point initial de rencontre avec la jouissance, point de pure contingence où se nouent : corps-signifiant-jouissance. Or l’amour se situe également du côté de la contingence, aussi est-il légitime de questionner sa place en fin d’analyse. Il s’agira de montrer pourquoi et comment une fin d’analyse débouche sur une nouvelle alliance entre l’amour et la jouissance. On obtiendrait alors un amour « plus digne » (Lacan) qui ferait place à une certaine jouissance, auparavant mise de côté (car traumatique, obscène, mauvaise). Damien Guyonnet Vendredi 25 Mars, à 20h30
Portraits de femmes – Troisième soirée Cinéma et psychanalyse animée par Daniela Fernandez, Damien Guyonnet, Bénédicte Jullien, Omaïra Meseguer et Camilo Ramirez Projection de MARGOT AT THE WEDDING de Noah Baumbach (2007) avec Nicole Kidman. Lors de cette soirée, nous explorerons le portrait de la femme méchante.
Mercredi 30 mars, à 21h15 L’Observatoire, enseignement animé par Agnès Aflalo Le mercredi 30 Mars 2011
Pierre Naveau et Guy Briole Pierre Naveau interroge La précarité dans le malaise contemporain. Il abordera la question que pose son extension, à la fois dans le domaine social et dans le domaine privé. Il y a, c’est un fait, une précarité des liens et des situations. Il s’agit de savoir si la précarité peut être considérée comme un symptôme, dans le sens où Lacan, dans sa leçon du 18 février 1975 de son Séminaire RSI, fait la différence entre ce qu’il appelle le “symptôme social” et le “symptôme particulier”. Le précaire se situe dans les trois dimensions du réel, du symbolique et de l’imaginaire. Dans son Discours à l’EFP du 6 décembre 1967, Lacan associe le précaire au fait que quelque chose “soit mis en cause aux fins d’examen”. Je retiens l’idée que le précaire est lié à une mise en cause. Que ce soit dans la sphère sociale ou dans la sphère privée, j’éprouve qu’il y a quelque chose de précaire, dès lors que, par exemple, je sens mon désir, voire mon être, “mis en cause”. C’est à partir de cette question de la mise en cause que je prendrai appui sur cette phrase de Lacan qui évoque le rapport du psychanalyste au politique : “C’est à ce joint (du savoir) au réel, que se trouve l’incidence politique où le psychanalyste aurait place, s’il en était capable.” (“Radiophonie”, Autres écrits, p. 443) Guy Briole explore la fonction de La psychanalyse face à la protocolisation de la société. Cognitivisme, neurobiologie, nanotechnologies, psychochirurgie fonctionnelle, la médecine déploie progressivement ses protocoles sur les différentes tranches d’âge avec le renfort et les encouragements du pouvoir. À ce point d’organisation méthodique, l’évaluation du citoyen par le médecin tue le lien social et pousse à une médecine des masses managée par l’industrie. La société ordonnée par le médical s’installe et gagne partout où recule la psychanalyse. Là où elle résiste, cette évolution n’est pas inéluctable.