Chers lecteurs,
Voici deux notes de lectures qui vous ouvriront l’appétit pour la première soirée de la bibliothèque.
Anne-Charlotte Gauthier
Numéro 6 – Janvier 2011Soirée de la bibliothèque
xviiie – xxie siècle, le goût de l’histoire
avec Arlette Farge, historienneLundi 7 février – 21h15
1, rue Huysmans 75006 Paris
La bibliothèque de l’ECF a l’honneur et le grand plaisir d’accueillir, le lundi 7 février 2011, Arlette Farge, historienne, spécialiste du xviiie siècle, directeur de recherche au cnrs. Jacqueline Dhéret et François Leguil ont accepté d’animer cette soirée, préparée par la commission de la bibliothèque. En avant-goût, Babel vous propose une courte bibliographie et deux réactions de lecture à deux livres d’Arlette Farge, l’un sur l’écrit sur soi, l’autre sur l’histoire des voix, toujours au xviiie siècle. Gageons que, nous interrogeant sur le symbolique au xxie siècle, nous avons beaucoup à en apprendre.Les voix de l’histoireEssai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, le projet contenu dans le titre du dernier livre d’Arlette Farge sonne comme une gageure. La voix étant « ce qui manque à l’histoire »1, elle suscite le désir de l’historienne, qui s’efforce de cerner cet objet évanescent. Le monde du xviiie siècle est un monde oral, bien que l’écrit gagne du terrain, et « si l’on ne sait pas écrire, la parole est le lien charnel social et politique qui régit l’ensemble des fonctions sociales »2. Les rues, l’espace de la cité bruissent de sons qui sont autant de modalités de la voix. Cris de joie ou de colère, gémissements, pleurs, prières publiques, musiques religieuses et profanes, injures, tumulte, charivaris se mêlent en une cacophonie sur laquelle tranchent les annonces « criées », avec accompagnement de tambour et de trompettes, qui portent partout la voix du roi. Le silence, enfin, recours extrême devant le malheur, peut aussi devenir voix de la foule et marquer son saisissement devant un événement grave.
Le parler populaire est tenu, hier comme aujourd’hui, pour une langue appauvrie, défigurée. Or le fait qu’une grande partie de ce peuple se trouve « entre culture et illettrisme » est précisément ce qui permet d’avoir accès à une dimension orale dans les écrits qui nous sont parvenus. Le peu de culture des greffiers eux-mêmes les conduit à noter minutieusement les paroles entendues, sans chercher à les faire entrer dans un moule académique. Par leurs soins « sont transcrits des éclats de paroles vives », qui sont « enflés de sonorités, de tonales et de vocalisations bien perceptibles. » L’écriture est souvent phonétique. Les mots sont collés les uns aux autres, au mépris de la syntaxe et au plus près non pas de la prononciation de l’époque, à jamais perdue, mais des modes de pensée, du rythme des phrases, de l’émotion qui les précipite en faisant se bousculer les syllabes.
Une grande partie du travail d’Arlette Farge se fonde sur des archives judiciaires, dont les liasses intactes sont immédiatement reconnaissables à la qualité particulière de la poussière, « poudre non volatile, […] froide écaille grise déposée par le temps ». Or de là jaillit quelque chose d’intensément vivant. Patiemment décortiqué, « le réel de l’archive devient non seulement trace mais aussi ordonnancement des figures de la réalité ». Il y a pourtant toujours un résidu « qui n’a point de nom et dont l’expérience scientifique sait mal rendre compte ». C’est « ce surplus de vie qui inonde l’archive et provoque le lecteur dans ce qu’il a de plus intime ». En effet, l’archive excède le sens, « là où celui qui la lit ressent de la beauté, de la stupeur et une certaine secousse affective ».Dominique Chauvin1 Derrida, J., cité par A. Farge, Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, Paris, Bayard, 2009, p. 35.
2 Les citations d’A. Farge sont tirées de Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, op. cit., et Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989.« Le bracelet de parchemin » : l’écrit sur soi au xviiie siècle
Un livre qui porte un tel titre ne peut pas laisser indifférent un psychanalyste. Arlette Farge a publié cet ouvrage court et « minutieux » en 2003. Il s’agit du résultat de ses recherches sur des hommes et des femmes précaires retrouvés morts sur les routes au xviiie siècle. Une particularité n’a pas échappé à cette historienne du divin détail : assez fréquemment ces corps portaient sur eux des écrits, des morceaux de papier, des billets, des rouleaux attachés à un poignet ou enfouis au fond d’une poche. Les archives nationales de police regorgent d’un descriptif de chacun de ces menus objets qui n’intéressaient personne. Dans ces restes d’écriture portés par des « illettrés », Arlette Farge a réussi à dénicher des traces de désir, des bouts de jouissance. Deux aspects frappent à la lecture de ce livre. Tout d’abord, le positionnement de l’historienne qui fait le choix d’arrêter son attention là où nombre d’historiens ne se sont pas arrêtés. Ensuite, le statut qu’elle donne à ses trouvailles isolées avec la finesse d’un chirurgien : ces bribes d’écrits trouvés sur les corps « étaient des aveux de vie, du désir de n’être point abandonnés à l’anonymat, une volonté de se dire ou plutôt, d’être dits… »1.
L’historienne nous fait part d’une manière de lire le lien social au xviiie siècle et fait un inventaire : « Chaque poche recèle les traces de ce qui fut, de ce qui arrive et de ce qui ne fut plus. »2 Impossible de lire ce livre sans faire le lien avec l’exemple choisi par Lacan pour parler du savoir inconscient : « l’esclave-messager [qui] ne sait ni le sens, ni le texte, ni en quelle langue il est écrit, ni même qu’on l’a tatoué sur son cuir rasé pendant qu’il dormait »3. Citation qui fait écho à celle de 1954 : « Témoin pris à partie de la sincérité du sujet, dépositaire du procès-verbal du discours, référence de son exactitude… gardien de son testament, tabellion de ses codicilles, l’analyste participe du scribe.»4 Arlette Farge, comme le psychanalyste, donne une place à la dimension du sujet dans sa lecture minutieuse de l’histoire. Leçon de taille qui vient contrer le discours scientifique de l’époque, si friand de chiffres et si méprisant des petits détails.Omaïra Meseguer
[1] Farge A., Le bracelet de parchemin, Paris, Bayard, 2003, p. 11.2 Ibid., p. 99.
3 Lacan J., « Subversion du sujet et dialectique du désir », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 803.
4 Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage », op.cit., p. 313.
Bibliographie
Sans aucun souci d’exhaustivité, mais suivant plutôt nos coups de cœur de lecteurs, voici quelques indications bibliographiques pour commencer à parcourir l’œuvre d’Arlette Farge :
- Le désordre des familles, lettres de cachet des Archives de la Bastille, avec M. Foucault, Paris, Gallimard, 1982.
- La vie fragile, Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au xviiie siècle, Paris, Hachette, 1986 et Points Histoire 1992.
- Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989 et Points Histoire n°233, 1997.
- Dire et mal dire, l’opinion publique au xviiie siècle, Paris, Seuil, 1992.
- De la violence et des femmes, codirection avec C. Dauphin, Paris, Albin Michel, 1997 et Pocket, 1999.
- Des lieux pour l’histoire, Paris, Seuil, 1997.
- Le bracelet de parchemin, l’écrit sur soi au xviiie siècle, Paris, Bayard, 2003.
- Essai pour une histoire des voix au xviiie siècle, Paris, Bayard, 2009.
· Historiographies: Concepts et débats, vol. I et II, ouvrage collectif sous la direction de C. Delacroix, F. Dosse, P. Garcia, N. Offenstadt, Paris, Folio histoire, 2010.
Infos pratiques
La bibliothèque de l’ECF, 1 rue Huysmans, 75006 Paris, est ouverte à tous, lecture sur place, du lundi au samedi :
- Lundi et vendredi : 13h-18h
- Mardi, mercredi, jeudi : 10h-18h
- Samedi : 10h-17h
AlexandriePendant les heures d’ouverture, la documentaliste de la Bibliothèque de l’ECF, Faïza Tangi, est prête à vous aider pour vos recherches dans la base de données Alexandrie qui donne accès à l’ensemble du fonds de la Bibliothèque. Vous pouvez la joindre au 01 45 49 02 68 ou par e-mail: [email protected]
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>>> Soirée de la bibliothèque
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>>> xviiie – xxie siècle, le goût de l’histoire
>>> avec Arlette Farge, historienne
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>>> Lundi 7 février – 21h15
>>> 1, rue Huysmans 75006 Paris
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>>> La bibliothèque de l’ECF a l’honneur et le grand plaisir d’accueillir, le lundi 7 février 2011, Arlette Farge, historienne, spécialiste du xviiie siècle, directeur de recherche au cnrs. Jacqueline Dhéret et François Leguil ont accepté d’animer cette soirée, préparée par la commission de la bibliothèque. En avant-goût, Babel vous propose une courte bibliographie et deux réactions de lecture à deux livres d’Arlette Farge, l’un sur l’écrit sur soi, l’autre sur l’histoire des voix, toujours au xviiie siècle. Gageons que, nous interrogeant sur le symbolique au xxie siècle, nous avons beaucoup à en apprendre.
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>>> Les voix de l’histoire
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>>> Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, le projet contenu dans le titre du dernier livre d’Arlette Farge sonne comme une gageure. La voix étant « ce qui manque à l’histoire »1, elle suscite le désir de l’historienne, qui s’efforce de cerner cet objet évanescent. Le monde du xviiie siècle est un monde oral, bien que l’écrit gagne du terrain, et « si l’on ne sait pas écrire, la parole est le lien charnel social et politique qui régit l’ensemble des fonctions sociales »2. Les rues, l’espace de la cité bruissent de sons qui sont autant de modalités de la voix. Cris de joie ou de colère, gémissements, pleurs, prières publiques, musiques religieuses et profanes, injures, tumulte, charivaris se mêlent en une cacophonie sur laquelle tranchent les annonces « criées », avec accompagnement de tambour et de trompettes, qui portent partout la voix du roi. Le silence, enfin, recours extrême devant le malheur, peut aussi devenir voix de la foule et marquer son saisissement devant un événement grave.
>>> Le parler populaire est tenu, hier comme aujourd’hui, pour une langue appauvrie, défigurée. Or le fait qu’une grande partie de ce peuple se trouve « entre culture et illettrisme » est précisément ce qui permet d’avoir accès à une dimension orale dans les écrits qui nous sont parvenus. Le peu de culture des greffiers eux-mêmes les conduit à noter minutieusement les paroles entendues, sans chercher à les faire entrer dans un moule académique. Par leurs soins « sont transcrits des éclats de paroles vives », qui sont « enflés de sonorités, de tonales et de vocalisations bien perceptibles. » L’écriture est souvent phonétique. Les mots sont collés les uns aux autres, au mépris de la syntaxe et au plus près non pas de la prononciation de l’époque, à jamais perdue, mais des modes de pensée, du rythme des phrases, de l’émotion qui les précipite en faisant se bousculer les syllabes.
>>> Une grande partie du travail d’Arlette Farge se fonde sur des archives judiciaires, dont les liasses intactes sont immédiatement reconnaissables à la qualité particulière de la poussière, « poudre non volatile, […] froide écaille grise déposée par le temps ». Or de là jaillit quelque chose d’intensément vivant. Patiemment décortiqué, « le réel de l’archive devient non seulement trace mais aussi ordonnancement des figures de la réalité ». Il y a pourtant toujours un résidu « qui n’a point de nom et dont l’expérience scientifique sait mal rendre compte ». C’est « ce surplus de vie qui inonde l’archive et provoque le lecteur dans ce qu’il a de plus intime ». En effet, l’archive excède le sens, « là où celui qui la lit ressent de la beauté, de la stupeur et une certaine secousse affective ».
>>> Dominique Chauvin
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>>> 1 Derrida, J., cité par A. Farge, Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, Paris, Bayard, 2009, p. 35.
>>> 2 Les citations d’A. Farge sont tirées de Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, op. cit., et Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989.
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>>> « Le bracelet de parchemin » : l’écrit sur soi au xviiie siècle
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>>> Un livre qui porte un tel titre ne peut pas laisser indifférent un psychanalyste. Arlette Farge a publié cet ouvrage court et « minutieux » en 2003. Il s’agit du résultat de ses recherches sur des hommes et des femmes précaires retrouvés morts sur les routes au xviiie siècle. Une particularité n’a pas échappé à cette historienne du divin détail : assez fréquemment ces corps portaient sur eux des écrits, des morceaux de papier, des billets, des rouleaux attachés à un poignet ou enfouis au fond d’une poche. Les archives nationales de police regorgent d’un descriptif de chacun de ces menus objets qui n’intéressaient personne. Dans ces restes d’écriture portés par des « illettrés », Arlette Farge a réussi à dénicher des traces de désir, des bouts de jouissance. Deux aspects frappent à la lecture de ce livre. Tout d’abord, le positionnement de l’historienne qui fait le choix d’arrêter son attention là où nombre d’historiens ne se sont pas arrêtés. Ensuite, le statut qu’elle donne à ses trouvailles isolées avec la finesse d’un chirurgien : ces bribes d’écrits trouvés sur les corps « étaient des aveux de vie, du désir de n’être point abandonnés à l’anonymat, une volonté de se dire ou plutôt, d’être dits… »1.
>>> L’historienne nous fait part d’une manière de lire le lien social au xviiie siècle et fait un inventaire : « Chaque poche recèle les traces de ce qui fut, de ce qui arrive et de ce qui ne fut plus. »2 Impossible de lire ce livre sans faire le lien avec l’exemple choisi par Lacan pour parler du savoir inconscient : « l’esclave-messager [qui] ne sait ni le sens, ni le texte, ni en quelle langue il est écrit, ni même qu’on l’a tatoué sur son cuir rasé pendant qu’il dormait »3. Citation qui fait écho à celle de 1954 : « Témoin pris à partie de la sincérité du sujet, dépositaire du procès-verbal du discours, référence de son exactitude… gardien de son testament, tabellion de ses codicilles, l’analyste participe du scribe.»4 Arlette Farge, comme le psychanalyste, donne une place à la dimension du sujet dans sa lecture minutieuse de l’histoire. Leçon de taille qui vient contrer le discours scientifique de l’époque, si friand de chiffres et si méprisant des petits détails.
>>> Omaïra Meseguer
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>>> [1] Farge A., Le bracelet de parchemin, Paris, Bayard, 2003, p. 11.
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>>> 2 Ibid., p. 99.
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>>> 3 Lacan J., « Subversion du sujet et dialectique du désir », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 803.
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>>> 4 Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage », op.cit., p. 313.
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>>> Bibliographie
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>>> Sans aucun souci d’exhaustivité, mais suivant plutôt nos coups de cœur de lecteurs, voici quelques indications bibliographiques pour commencer à parcourir l’œuvre d’Arlette Farge :
>>> Le désordre des familles, lettres de cachet des Archives de la Bastille, avec M. Foucault, Paris, Gallimard, 1982.
>>> La vie fragile, Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au xviiie siècle, Paris, Hachette, 1986 et Points Histoire 1992.
>>> Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989 et Points Histoire n°233, 1997.
>>> Dire et mal dire, l’opinion publique au xviiie siècle, Paris, Seuil, 1992.
>>> De la violence et des femmes, codirection avec C. Dauphin, Paris, Albin Michel, 1997 et Pocket, 1999.
>>> Des lieux pour l’histoire, Paris, Seuil, 1997.
>>> Le bracelet de parchemin, l’écrit sur soi au xviiie siècle, Paris, Bayard, 2003.
>>> Essai pour une histoire des voix au xviiie siècle, Paris, Bayard, 2009.
>>> · Historiographies: Concepts et débats, vol. I et II, ouvrage collectif sous la direction de C. Delacroix, F. Dosse, P. Garcia, N. Offenstadt, Paris, Folio histoire, 2010.
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>>> La bibliothèque de l’ECF, 1 rue Huysmans, 75006 Paris, est ouverte à tous, lecture sur place, du lundi au samedi :
>>> Lundi et vendredi : 13h-18h
>>> Mardi, mercredi, jeudi : 10h-18h
>>> Samedi : 10h-17h
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>>> Pendant les heures d’ouverture, la documentaliste de la Bibliothèque de l’ECF, Faïza Tangi, est prête à vous aider pour vos recherches dans la base de données Alexandrie qui donne accès à l’ensemble du fonds de la Bibliothèque. Vous pouvez la joindre au 01 45 49 02 68 ou par e-mail: [email protected]