ECF Messager
Philippe De Georges – “Ceux que nous entendrons nous dirons comment ils ont franchi ce pas”
Les Journées d’étude de l’École se suivent. Elles se ressemblent et ne se ressemblent pas. À peine passé l’évènement que furent les journées dites d’automne, le couvert est remis. Et c’est, cette fois-ci, à Rennes que le public est invité à se déplacer en nombre. Ce qui est nouveau, déjà… c’est que cette rencontre renoue avec un ancien rendez-vous tombé en quasi désuétude, celui des Journées que l’École organisait, autrefois, dans ce qu’il est convenu d’appeler les provinces. L’habitude était passée, et seules deux occasions nous ont conduits à prendre un autre chemin que celui de Paris. Ce fut à Nantes, puis à Nice, plus récemment. Rennes, donc, occasion d’un dépaysement, rompant les habitudes prises, dont on sait qu’elle sera marquée par l’hospitalité bretonne et l’énergie mise par nos collègues rennais au service de la cause freudienne. A Rennes, et sur un thème dont on a pu noter à la fois le lien avec celui des dernières Journées d’étude, pour aussitôt noter la différence profonde : il ne s’agit plus, en effet, comme dans une suite, de témoigner du rapport que les analystes du XXIème siècle entretiennent avec leur inconscient, mais de dire comment naît ce désir, d’être analyste. Ceux que nous entendrons nous dirons comment, au décours de leur cure, ils ont franchi ce pas, comment ils ont décidé de tenir à leur tour cette place impossible pour des sujets en demande d’analyse. Lacan a souligné (dans le Séminaire sur l’acte analytique) ce qu’a de paradoxal ce pas franchi soudain. C’est, en effet, au moment où quelque chose chute du côté de son analyste, que l’analysant peut se trouver conduit à assumer cette fonction que marque plus la destitution programmée que le prestige. Chaque exposé qui nous sera présenté éclairera ce point, que nulle évaluation ne peut cerner, mais seulement la reconstruction qu’en fait un sujet avec les contingences de son histoire et les surprises de son expérience analytique. Jamais le même et toujours étonnant, tel est le pas franchi de l’analysant à l’analyste.
Les Journées d’étude de l’École se suivent. Elles se ressemblent et ne se ressemblent pas. À peine passé l’évènement que furent les journées dites d’automne, le couvert est remis. Et c’est, cette fois-ci, à Rennes que le public est invité à se déplacer en nombre. Ce qui est nouveau, déjà… c’est que cette rencontre renoue avec un ancien rendez-vous tombé en quasi désuétude, celui des Journées que l’École organisait, autrefois, dans ce qu’il est convenu d’appeler les provinces. L’habitude était passée, et seules deux occasions nous ont conduits à prendre un autre chemin que celui de Paris. Ce fut à Nantes, puis à Nice, plus récemment. Rennes, donc, occasion d’un dépaysement, rompant les habitudes prises, dont on sait qu’elle sera marquée par l’hospitalité bretonne et l’énergie mise par nos collègues rennais au service de la cause freudienne. A Rennes, et sur un thème dont on a pu noter à la fois le lien avec celui des dernières Journées d’étude, pour aussitôt noter la différence profonde : il ne s’agit plus, en effet, comme dans une suite, de témoigner du rapport que les analystes du XXIème siècle entretiennent avec leur inconscient, mais de dire comment naît ce désir, d’être analyste. Ceux que nous entendrons nous dirons comment, au décours de leur cure, ils ont franchi ce pas, comment ils ont décidé de tenir à leur tour cette place impossible pour des sujets en demande d’analyse. Lacan a souligné (dans le Séminaire sur l’acte analytique) ce qu’a de paradoxal ce pas franchi soudain. C’est, en effet, au moment où quelque chose chute du côté de son analyste, que l’analysant peut se trouver conduit à assumer cette fonction que marque plus la destitution programmée que le prestige. Chaque exposé qui nous sera présenté éclairera ce point, que nulle évaluation ne peut cerner, mais seulement la reconstruction qu’en fait un sujet avec les contingences de son histoire et les surprises de son expérience analytique. Jamais le même et toujours étonnant, tel est le pas franchi de l’analysant à l’analyste.