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JOURNAL DES JOURNÉES N° 25 le vendredi 2 octobre 2009, édition de 7h 17 *****
Messages personnels – “Risqué” ? Peut-être, mais très bien dit… – Anticipe bien – dans le genre Asimov lacanien. C’est la Saga de “Fondation”, plus l’objet (a). – Décidément, le désir vous va bien, bien mieux que la tyrannie. – Vous mettez la barre très haut sur l’exercice que vous attendez pour ces journées. Vous me donnez à lire ce qui a, depuis que je vous connais, orienté mon intérêt pour ce que vous dites et faites, de Freud, de Lacan, et de la psychanalyse. Ce n’est plus ”l’index raisonné“, c’est l’inconscient raisonné, mais tellement plus divertissant et sérieux que tous les raisonnements. – Je ne connaissais pas « débagoulage ». Vient de Flaubert. Une seule citation dans le Grand Robert : « (Ce morceau) est le type accompli du débagoulage de rhéteur ». Jules Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, p. 249. Le vôtre, c’est de la rhétorique à coups de marteau. Comme style, cela me convient parfaitement. Par contre, je suis gêné par l’idée que, pour constituer une génération, il faille introduire une partition signifiante comme “jeunes et vieux”. Contraire à l’éthique du un par un. – Je n’ai pas tout compris. Mais du rire et du travail, vous êtes dans la bonne voie pour que cela me plaise. Quand c’est trop sérieux, je ne m’y retrouve pas. On n’attend pas de ces journées du spectacle, de la fête… En after, oui, mais pas pendant. Pendant les Journées, on travaille. J’aime quand vous prenez la parole lors des Journées… c’est toujours éclairant… Pour les journées, j’ai l’envie de vous laisser nous surprendre… – Vous êtes vraiment très spécial. Freud avant vous s’est livré en toute authenticité, mais je préfère votre style, plus cultivé, plus vif, et avec de l’humour. Mon “débagoulage” d’hier a suscité ces 7 réponses, toutes favorables, et même gratifiantes, jusqu’à la dernière, qui est la cerise sur le gâteau. Mais elles ne sauraient couvrir la voix de “the silent majority”. J’en conclus que le style néo-analysant n’a pas convaincu. Pas de suite. Merci à mes 7 supporters. Sur l’expression “majorité silencieuse”, Wikipedia indique : “La majorité silencieuse désigne une majorité de personnes d’un groupe, d’une organisation ou d’une nation ayant, librement ou sous la contrainte, une opinion inexprimée. Cette expression est généralement opposée, dans des débats d’opinion, à des arguments dominants qui ne seraient que le reflet supposé d’une minorité qui s’exprime. Ainsi, lorsqu’un groupe de pression prétend avoir plusieurs milliers de signatures (pour une pétition) ou de manifestant (pour une manifestation), il se pourrait que la majorité du pays soit d’un avis opposé. L’expression semble avoir été employée la première fois le 4 novembre 1969 par Richard NIXON lors d’un discours télévisé sur la guerre du Viet-nam. Elle fut reprise par les gaullistes en mai 68. Georges POMPIDOU demanda aussi à la majorité silence de s’exprimer. Dominique de VILLEPIN reprit l’expression à l’Assemblée nationale lors de l’épisode du CPE. Enfin, le 24 mars 2009, Nicolas SARKOZY, employa à nouveau le concept lors du discours de Saint-Quentin.” Wikipedia en anglais : “The silent majority is an unspecified large majority of people in a country or group who do not express their opinions publicly. The term was popularized (though not first used) by U.S. President Richard Nixon in a November 3, 1969 speech [http://www.watergate.info/nixon/silent-majority-speech-1969.shtml: And so tonight — to you, the great silent majority of my fellow Americans — I ask for your support.] where it referred to those Americans who did not join in the large demonstrations against the Vietnam War at the time, who did not join in the counterculture, and who did not enthusiastically participate in public discourse or the media. Nixon along with many others saw this group as being overshadowed by the more vocal minority. In 1874, writer and war correspondent Junius Henri Browne wrote an article for Harper’s Magazine entitled « The Silent Majority, » in which he described funeral procedures for various cultures. Browne’s « silent majority » referred to the number of dead being greater than the number of living people. ”
LETTRES ET MESSAGES Vera Gorali : Projet de recherches sur le Champ freudien Cher Jacques-Alain, j’ai mis en marche le projet d’hi(y)storisation du Champ freudien dont je vous avais parlé l’an dernier. Il s’est matérialisé sous la forme d’un séminaire de recherches à l’ICBA. Titre provisoire : « Du XXe au XXIe siècle. Comment on analyse dans le Champ freudien ». Corpus : les travaux présentés aux Rencontres internationales par les différents groupes argentins depuis Caracas 1980 juqu’à Buenos Aires 2000. L’idée est d’ajouter à la rédaction de nos travaux théoriques, des entretiens filmés avec les fondateurs, et avec Judith et Eric quand ils viendront en novembre, plus des photos prises lors des Rencontres, à la fondation de l’EOL et à celle de l’AMP. J’aimerais connaître votre opinion sur ce projet avant de le développer, et de le présenter à la commission académique de l’Institut. J’aimerais aussi avoir un entretien filmé avec vous, surtout parce que je garde un vif souvenir de votre première venue à Buenos Aires avec Eric : c’était bien en 1981 ? Un fuerte abrazo. Réponse. Chère Vera, je suis d’accord avec votre conception, je vous fais confiance pour la mener à bien. Notre passé étant voué à devenir légende, autant faire notre chocolat nous-même, plutôt que de le laisser faire aux Jésuites, grands fournisseurs de récits rétrospectifs sur toutes choses en ce monde. Une remarque : le seul fondateur, dans le Champ freudien, c’est Lacan, avec son « Acte de fondation » de 1964. C’est une fiction, bien sûr, mais utile, car elle rend plus difficile la constitution, dans les Ecoles, d’une caste de « tenants du titre » à vie. Le premier voyage d’Eric et moi en Argentine a eu lieu peu après la mort de Lacan, fin septembre ou début octobre 1981. Con afecto.
ELECTIONS A L’ECF Les textes de cette rubrique sont publiés dans leur ordre d’arrivée à l’adresse [email protected] Parus : Agnès Aflalo, Francesca Biagi-Chai, Philippe De Georges ; à paraître : textes de Jean-Daniel Matet, Anne Ganivet-Poumellec, Nathalie Georges, candidats au Conseil de l’ECF. Ci-dessous, texte de Dominique Holvoet, candidat au Conseil.
Dominique Holvoet : Chers collègues et amis Ma candidature au Conseil de l’Ecole peut surprendre, peut-être d’ailleurs en suis-je le premier surpris. Si mon nom est connu de beaucoup en tant que webmaster du Forum des psys, mon travail effectif dans l’Ecole reste discret. Jusqu’ici j’ai œuvré dans ce qui borde l’Ecole, le Champ freudien et les Acf, et j’ai travaillé à ce qui fait le cœur de l’Ecole, poursuite de mon analyse, contrôle de ma pratique, et quelques écrits. La vie institutionnelle ne m’est pourtant pas inconnue. J’ai eu la chance de participer pendant six ans à l’édification de la NLS, en participant à son Comité exécutif aux côtés d’Alexandre Stevens. Ce fut l’occasion de voir naître une Ecole de psychanalyse de l’AMP, de contribuer à sa fondation, et de découvrir à la fois l’immensité de la tâche, et en même temps le désir inébranlable qui agitait déjà ce nourrisson à peine né ! De même, depuis ses premiers moments je contribue à l’expérience du Courtil avec Bernard Seynhaeve et quelques autres, ce qui me rend particulièrement sensible à la juste place de la psychanalyse qui oriente tout un champ de la pratique dans les institutions et le champ social. Lorsque je me suis présenté à l’Ecole de la Cause freudienne en 1998, c’était pour vérifier une consistance, savoir s’il y avait là un affectio societatis possible, et ce, malgré, ou précisément à cause de la crise qui secouait l’Ecole cette année-là. Ce que J-A Miller a réveillé avec sa théorie de l’Ecole, à Turin en 2000 (disponible dans les textes fondamentaux sur le site de l’ECF) est exactement ce qui conduit ma démarche d’aujourd’hui comme celle de 98, et qui rejoint ce qu’Agnès Aflalo rappelait – que « l’inconscient, c’est la politique ». Si l’École est une formation collective, elle a ceci de particulier que chacun de ses membres, analysant, n’est pas sans savoir la vraie nature du collectif. Chacun est seul, mais pour ne pas errer, cette solitude subjective n’est pas sans l’Autre. C’est ainsi avec pugnacité et enthousiasme que je présente ma candidature au Conseil, non sans mesurer les enjeux cruciaux du devenir de l’Ecole pour la psychanalyse. C’est à cela que je propose de contribuer, à l’écoute des aînés en faisant entendre la voix des générations montantes.
Questions sur l’envoi des travaux: Dominique, [email protected] Problèmes avec l’inscription aux Journées : Francesca, [email protected] Plaintes, protestations, concernant la préparation des Journées : Hugo, [email protected] Mise en vente à la Librairie des Journées : Anne, [email protected] Réception du Journal, liste de distribution : Philippe [email protected] Journal en pdf : Dominique, [email protected] Direction des Journées : JA, [email protected]
Les Journées 38 ont lieu les 7 et 8 novembre prochains à Paris, au Palais des Congrès ECF 1 rue Huysmans paris 6è Tél. + 33 (0) 1 45 49 02 68 S’inscrire sur www.causefreudienne.org Précédents numéros du Journal diffusé sur ecf-messager et sur forumpsy ************