Chères et chers collègues,
Le dernier numéro des Feuillets du Courtil, le n° 30, L’enfant et les énigmes de la sexualité féminine, vient de paraître. Infos et abonnements : [email protected]
Editorial
De toutes parts nous viennent, plus ou moins rampants, plus ou moins triomphants, des déclarations, des déclamations, des élucubrations et des projets de loi qui visent à court-circuiter de manière autoritaire la prise de parole et prétendent traiter en masse le malaise contemporain. Certains rêvent d’installer des laboratoires de recherche en milieu scolaire pour y lire le cerveau et observer les pensées des élèves en difficulté grâce à l’imagerie cérébrale (Les neurones de la lecture, Stanislas Dehaene, Odile Jacob, Paris 2007) sans cacher en attendre de considérables progrès pour les machines à détecter le mensonge (Stanislas Dehaene dans un document où il résume sa position et ses axes de recherches). D’autres annoncent dans le « of course » très sérieux British Medical Journal que vous augmentez de 42 % vos chances de bonheur si vous habitez à moins de 800 mètres de chez un ami (cité dans le journal Libération du 5 janvier 2009).
Avec une économie de moyens volontairement choisie, il est possible de faire moins inquiétant et plus sérieux pour traiter le malaise que provoquent ces nouvelles du progrès et sans vouloir pour autant se figer sur d’anciennes positions.
« Il faut faire plus que parier sur le père […]. Donner une version de l’objet a, c’est le mode sous lequel l’enfant, y compris l’enfant psychotique, parvient à donner une position, non de son inconscient, mais une position de la jouissance. » Telle est l’orientation que nous donne Eric Laurent dans le texte sur la fin de l’analyse pour les enfants qui ouvre ce volume des Feuillets du Courtil. « Faire plus que parier sur le père », voilà le projet, le fil rouge, la nécessité même du travail dont les Feuillets du Courtil se font et se feront obstinément l’écho, numéro après numéro, en rassemblant réflexions et témoignages sur la pratique de l’écoute des enfants et des adolescents quand elle est ainsi orientée. Philippe Bouillot SOMMAIREEditorial Philippe Bouillot La fin de l’analyse pour les enfants Eric Laurent Clinique de la féminité Patrick Monribot, Histoires de sexePaola Francesconi, La logique de la position féminin
Invités au CourtilDominique Wintrebert, Bricolages avec le réelRéginald Blanchet, Efficace du symptôme psychanalytique dans la cure brèveFrancesca Biagi-Chai, Une lecture du cas Aimée : la culpabilité, de l’idéal au signifiant-maîtreNadine Page, Quand la parole ne suffit pasRoger Cassin, Des psychanalystes et des étudiants : le BAPU de RennesVariétés des pratiques en institutionClaire Brisson, Se faire un nom contre la jouissance maternelleClaude Helen, Un métronomeSteven Lambrecht, D’une érotomanie « humanisée »Virginie Leblanc, L’atelier d’écriture : une revanche sur le langage?Daniel Sallenave, « Donnez-moi la clé »Sophie Simon, D’un pousse-à-la-femme comme traitement?Pascale Simonet, « Dans la vallée de Dana, des chants de guerre près des tombeaux »Jeanette Valinas, Portrait d’un homme libreYves Vanderveken, « Oublier » le symptôme |