Comunicado Nº 2
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El Consejo y el Bureau salientes de la Asociación se reunió en Buenos Aires, contando con la hospitalidad de Flory Kruger, el 20 de abril de 2008, víspera del inicio del VI Congreso de la AMP.
Estaban presentes
Los miembros del Consejo:Bassols MiquelDo Rego Barros RomildoGorostiza LeonardoKruger FloryMahjoub LiliaMatet Jean-DanielPortillo RonaldSantiago JésusSeldes Ricardo
Disculpó su ausencia Maurizio MazzottiLos miembros del Bureau:
Di Ciaccia AntonioFernández Blanco ManuelLaurent Éric
Desarrollo de la reunión
En un excelente clima de trabajo, la reunión del Consejo de la AMP se desarrolló la mañana y la tarde del domingo 20 de abril. El Consejo analizó, en primer lugar, las acciones desarrolladas por la AMP desde la última reunión realizada el 26 y 27 de enero de 2008. Entre las tareas realizadas, destaca la preparación de los nuevos estatutos de la AMP. Tras la elaboración de cuatro borradores, se eligió el que se adaptaba mejor, y resultaba más operativo, en función de la estructura de la AMP y de las Escuelas que la componen, para someterlo a la aprobación de la Asamblea General que se desarrollaría el 25 de abril en Buenos Aires.
El Consejo valoró las acciones desarrolladas por la AMP, representada por su Delegado General, frente al proyecto de ley 50 en Québec (Canadá), que pretende regular el título de psicoterapeuta con la intención de reglamentar, igualmente, el ejercicio del psicoanálisis. El Delegado General, así como cada uno de los presidentes de las Escuelas de la AMP, han dirigido una carta a la Comisión Parlamentaria de Québec encargada de este proyecto de ley, solicitando que este proyecto deje fuera de su campo de aplicación la práctica del psicoanálisis. Por primera vez la AMP, como tal, actuaba ante una instancia gubernamental que hizo acuse de recibo de nuestra propuesta (se incluye, como anexo, la carta del Delegado General a las autoridades de Québec).
El Consejo valoró la situación de la AMP en Estados Unidos, con presencia y actividades en Omaha, Miami y Nueva York. Está previsto un encuentro franco-americano el próximo mes de junio, en París, con los auspicios del Departamento de Psicoanálisis de la Universidad de París VIII y el Instituto del Campo Freudiano, sobre el tema de las psicosis ordinarias en la clínica y en la literatura. Como resultado de la reunión del Ad-Hoc Comité AMP con Jacques-Alain Miller en las jornadas de la NLS en Gante, está en proyecto la organización de un Seminario de carácter anual en Nueva York.
El Cartel del Pase de la EBP planteó al Secretariado del Pase de la AMP una serie de preguntas sobre la posible permutación del dispositivo en Brasil. El Consejo acordó la continuidad, por un período de dos años, del Cartel del Pase de la EBP. Permutará la lista de pasadores, después de realizadas las oportunas consultas por parte del Secretariado del Pase de la AMP, que también realizará consultas para elaborar propuestas de cara a la permutación del Secretariado del Pase.
De acuerdo con lo señalado en el Comunicado del pasado mes de febrero, el Consejo debatió sobre la propuesta de homologación de nuevos miembros proveniente, con carácter excepcional para esta reunión, exclusivamente de la SLP. El Consejo aprobó la homologación de nueve de los candidatos propuestos cuya lista se incluye a continuación.
El Consejo se ocupó, igualmente, de realizar los preparativos finales de la Asamblea General: desarrollo de la Asamblea, orden de las votaciones, presentación del Código Deontológico (previamente discutido en los Consejos de todas las Escuelas, con consultas extensivas a los miembros en algunas de ellas). De la misma manera, se acordó discutir a lo largo de la semana entrante, en las reuniones previstas con los Consejos de las Escuelas, el proyecto de nuevos estatutos antes de su propuesta en la Asamblea General. Se acordó, también, tratar este tema en la reunión de todos los Consejos.
Eric Laurent
París, 9 de mayo de 2008.
AMP – Association Mundial de Psychanalyse
Liste des Admissions de la réunion du 20 avril 2008
SLP – Italie
BUCCELLI Fedra (RIMINI – ITALIE)
CANDIDO Paolo (COMO – ITALIE)
COSTA Constanza (GENOVA – ITALIE)
LAGI Laura (ROMA – ITALIE)
MARCUCCI Gianfranco (GENOVA – ITALIE)
POZZETTI Roberto (COMO – ITALIE)
PURGATO Nicola (PADOVA – ITALIE)
REINOSO Alejandro (SANTIAGO – CHILI)
SENIN Francesca (MILAN – ITALIE)
Annexe: Lettre pour une Commission parlementaire du Québec
Association Mondiale de Psychanalyse
Le Président,
Eric Laurent
Paris le 26 mars 2008,
A M. Yannick Vachon, Secrétaire de la Commission des Institutions,
A Me Lyneviève Bouclin, Cabinet du Ministre de la Justice et Procureur Général du Québec,
L’attention de l’Association Mondiale de Psychanalyse a été attirée par des membres Québécois sur le projet de Loi n°50 « modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines » (Assemblée Nationale, Première session, trente-huitième législature).
Ce projet de loi « prévoit l’encadrement de la pratique de la psychothérapie. Il prévoit une définition de la psychothérapie, une réserve de la pratique et du titre de psychothérapeute aux médecins, aux psychologues et aux membres des ordres professionnels dont les membres peuvent être titulaires du permis de psychothérapeute, la gestion du permis par l’Ordre professionnel des psychologues du Québec et la création d’un Conseil consultatif interdisciplinaire sur l’exercice de la psychothérapie. »
L’objectif visé est d’encadrer, par voie administrative, des professions supposées relever d’un même champ. Elles sont portant fort différentes. Qu’ont donc en commun la profession de psychologue, de médecin, de travailleur social, de thérapeute conjugal et familial, de conseiller d’orientation et de psychoéducateur ? La notion de « relation humaine » est trop floue pour pouvoir répondre de façon satisfaisante à cette question. A trop réunir, elle court le risque d’étouffer la pratique de la psychanalyse comme telle. C’est pourquoi l’Association Mondiale de Psychanalyse réunissant huit Ecoles de psychanalyse dans le monde, réunissant plus de 2000 membres souhaite faire parvenir à la Commission Parlementaire réunie sur le Projet de Loi n° 50, ses plus expresses réserves en ce qui concerne la place de la psychanalyse dans un tel cadre. Elle souhaite que ce projet laisse en dehors de son champ d’application la pratique de la psychanalyse.
L’Association Mondiale de Psychanalyse (AMP), déclarée à Paris le 7 janvier 1992, fait sienne l’intention exprimée par Jacques Lacan dans son Acte de fondation en 1964 de l’École Française de Psychanalyse. L’AMP reconnaît des Ecoles de psychanalyse qui, dans le monde, partagent ces objectifs. L’AMP a conféré la qualité d’Ecole reconnue aux Ecoles suivantes : la Escuela de Orientacion Lacaniana (Argentine), la Nueva Escuela Lacaniana (continent sud-américain), la Escola brasileira de Psicanàlise (Brésil), la Fédération Européenne des Ecoles de Psychanalyse (FEEP) et aux Ecoles qu’elle fédère. Les Ecoles constituantes de la FEEP sont : L’Ecole de la Cause Freudienne (France), la Escuela Lacaniana de Psicoanàlisis, (Espagne), la Scuola Lacaniana de Psicoanàlisi (Italie) et la New Lacanian School (divers pays d’Europe et du monde, dont le Canada).
Nous exprimons ces réserves car, par sa nature, l’activité thérapeutique relative au psychisme, n’est guère susceptible de faire l’objet d’une appréciation quantitative ou scientifiquement incontestable. Les pratiques dites « d’évaluation » restent largement insuffisantes dans la mesure où elles se fondent sur des présupposés entièrement extérieurs à la psychanalyse, et contestables par elle. Pour préserver l’originalité de la psychanalyse, il faut reconnaître sa spécificité aussi bien par rapport au champ médical qu’à l’égard de la psychologie universitaire.
Mettre dans le même domaine psychothérapies, psychanalyse et médecine ferait courir le risque de médicaliser le phénomène « psy », phénomène de civilisation. La médecine éclairée par la science, est sortie décidément de l’empirisme et a connu des progrès qui expliquent que l’on songe à faire bénéficier la psychanalyse d’approches des méthodes analogues : codification des pratiques, évaluation chiffrée des résultats, établissement de séries statistiques, élaboration de protocoles, « conférences de consensus ». Or, ce qui a fait merveille en médecine rencontrent des obstacles de structure en psychanalyse. La psychanalyse, la psychologie clinique, les psychothérapies, ce n’est pas la médecine. A mesure que la médecine devient de plus en plus scientifique, technologique, elle devient aussi de plus en plus muette. La pratique médicale contemporaine, tend de plus en plus à se passer d’écouter le patient pour extraire du corps un ensemble de chiffres. C’est ce qui explique que, depuis Freud, la psychanalyse s’est partout développée et qu’elle l’a fait indépendamment de la médecine.
Il n’y a pas plus de raison de laisser l’Ordre des psychologues légiférer sur la psychanalyse. La psychologie, comme discipline universitaire, dans son modèle cognitif actuel, souhaite se rapprocher des méthodes médicales et scientifiques. Ce n’est pas possible pour la pratique des psychothérapies relationnelles, passée voici un demi-siècle à une échelle de masse. Parmi les psychothérapies, la plupart de celles qui opèrent par la parole et l’écoute procèdent de la psychanalyse. Or, depuis l’origine, c’est un fait que les conceptions diffèrent sur les paramètres du traitement psychanalytiques comme sur les facteurs qui concourent à son efficacité. La nature exacte de « l’inconscient » est controversée. Freud lui-même a plusieurs fois changé de conception. Les courants se sont multipliés, et longtemps combattus. On note maintenant une certaine tendance à l’apaisement, mais aussi à la fragmentation. Le développement de la discipline s’est poursuivi depuis un siècle hors de l’Université, et elle est profondément antipathique à l’idéal universitaire traditionnel, ce d’autant plus qu’il est exigé que le praticien soit lui-même passé comme patient par une analyse, soumise à tous les aléas d’une relation interpersonnelle, confidentielle par nature.
La psychanalyse résiste à l’objectivation, aussi bien du côté du psychanalyste que du côté de celui qui s’analyse, le psychanalysant. Du côté psychanalysant, ce que dit le sujet de son symptôme constitue le symptôme lui-même. A la différence du symptôme médical ou psychiatrique, le symptôme au sens analytique n’est pas objectif, et ne peut être apprécié de l’extérieur ; l’évaluation même de la guérison est tributaire du témoignage du patient.
Du point de vue scientifique, l’opérateur veut prétendre à l’impersonnalité, le psychanalyste ne le peut pas. Certes, il tend à l’impersonnalité, il amenuise les marques de sa présence, se fait invisible, use rarement de la parole, mais il demeure un résidu d’un facteur personnel, et ce résidu est irréductible. Pour s’assurer de la possibilité d’un psychanalyste en formation à occuper la place du psychanalyste, les procédures du gradus universitaire ne suffisent pas. C’est pourquoi la formation des psychanalystes a été traditionnellement assurée depuis Freud en dehors de l’Université, dans des associations qui garantissent la formation et la pratique de leurs membres. La plupart de ceux-ci travaillent, ou ont travaillé durant de longues années, dans les institutions publiques ; la très grande majorité a des diplômes universitaires de psychiatre ou de psychologue ; d’autres formations universitaires sont également accueillies ; mais ces formations préalables ne se confondent nullement avec la formation psychanalytique, qui est spécifique. Les associations ont chacune leurs protocoles d’évaluation et d’accréditation, sans cesse contrôlées par des pairs à travers de multiples conférences nationales ou internationales.
Pour garantir aussi bien à ceux qui s’adressent aux psychanalystes qu’aux administrations responsables, une formation de qualité, il vaut mieux faire confiance à la spécificité des procédures suivies par les Ecoles de psychanalyse.
C’est pourquoi nous demandons un amendement au projet de la Loi 50. Elle devrait laisser entendre que la pratique psychanalytique d’orientation lacanienne exercée par les membres de l’Association Mondiale de Psychanalyse est permise au Québec, en dehors de la possession d’un « permis de psychothérapeute » délivré par l’Ordre des psychologues.
Au Québec la correspondance doit être adressée à Me Anne Béraud, Pont Freudien, 669 avenue Wiseman, Montréal, Qc, H2V 3K5,
Dans l’attente d’une considération favorable de votre Commission Parlementaire, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur l’expression de ma plus haute considération.
14 rue Saint Roch
75001, Paris