Hommage à
Rosine et Robert Lefort, à Paris
(Photo prise sur le Blog de l’AMP)
Avec la journée consacrée à Rosine et Robert Lefort, à leur œuvre et à ses conséquences pour la clinique analytique, l’École de la Cause freudienne, le Champ freudien et le Nouveau Réseau Céréda, ont sonné l’heure de la rentrée de notre communauté de travail, le 15 septembre à Paris. Elle fit salle pleine.
Son intitulé et son programme, comme chacun l’a vérifié, indiquaient l’option qui y présidait : prendre la mesure de l’œuvre des Lefort, ici et maintenant, et donc dessiner les perspectives où elle nous engage. Le déroulement de cette journée a dépassé nos attentes.
En effet chaque intervention, dans son style propre, mit à jour l’actualité des leçons à tirer de la lecture des textes des Lefort, l’impact de leurs efforts de transmission et d’élucidation détaillée de leur pratique, comme de leur souci de formation des praticiens.
À ne pas reculer devant la psychose, et ce dans ses formes les plus graves, et à énoncer le principe “l’enfant est un sujet à part entière dans le discours analytique”, cette œuvre couvre l’empan de toute la praxis psychanalytique, elle en réaffirme l’unité.
Avec La naissance de l’Autre, elle dissipe d’emblée l’illusion que le langage est toujours déjà là. La praxis des Lefort en s’orientant du réel prend ”un pas d’avance” (Eric Laurent) et se situe de plain pied avec notre actualité. Elle permet de fourbir notre argumentation pour répondre à la confusion semée par un scientisme dévastateur dont il nous revient de dénoncer haut et fort l’abomination éthique.
Cette journée démontra que cette œuvre, indissociable du désir de Rosine et du désir de Robert, ne cesse d’interroger le désir de l’analyste et sa place, et concerne autant la psychanalyse pure que la psychanalyse appliquée.
Esthela Solano, qui fait les choses et les bien dire, écrit au lendemain de cette journée qu’elle est “un point de capiton qui vient ponctuer une étape et signer l’ouverture d’un nouveau cycle”.
(From Judith Miller – Uqbar)