Sofia 27 et 28 avril 2007
Troisième conférence du cycle du Champ freudien
à la Faculté de Médecine
vendredi 27 avril à 17 h
Conférence d’ALAIN MERLET
psychanalyste
Ancien Chef de clinique-assistant des hôpitaux de Strasbourg, enseignant à la Section clinique de Bordeaux
Le phénomène psychosomatique
Organisation confiée à Harieta Manolova,membre du Groupe du Champ freudien-Bulgarie, psychologue,service universitaire de pédopsychiatrie de Sofia
Samedi 28 avril
Le transfert
Enseignant :
Alain Merlet,
psychanalyste à Bordeaux
membre de la New Lacanian School, de l’Ecole de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse
samedi 28 avril 2007 (9h-17h)
Institut français de Sofia
organisé par le Champ freudien
ARGUMENT : « Présence de l’analyste », l’absence d’article défini souligne le caractère absolu de ce qui est présence active de l’analyste dans le transfert, une présence en chair et en os, nécessaire pour que s’incarne, pour l’analysant, le reste irréductible de son discours.
Après avoir balayé les idées reçues engendrées par le discours commun et par la confusion, chez les psychanalystes, des phénomènes de transfert avec ce qui constitue sa structure, Lacan va « approcher » le concept du transfert en tant qu’il opère dans la pratique psychanalytique et qu’il s’en déduit.
Le concept de transfert ne trouve sa cohérence que s’il est corrélé avec les autres concepts fondamentaux de la psychanalyse, soit l’inconscient, la répétition et la pulsion.
Dans la séance analytique, ainsi que l’avait déjà remarqué Freud, lorsque l’analysant se tait, son silence concerne l’analyste. La parole du sujet bascule vers la présence de l’analyste. Pourquoi ? Cela tient à la structure de battement de l’inconscient qui s’ouvre et se ferme. Ainsi, dans l’expérience psychanalytique, la présence de l’analyste en tant qu’objet cause de façon réglée la fermeture de l’inconscient qui trouve là sa finitude.
On conçoit que l’interprétation de l’analyste trouve, au niveau même de la fermeture de l’inconscient, sa juste place. Cette place, précisément, c’est celle du surgissement d’un reste d’une part de jouissance non symbolisée.
La présence de l’analyste appelle ce reste qui vient faire que l’analyse ne tourne pas en rond dans la répétition, mais donne chance pour le sujet à une nouvelle réalité. (A.MERLET)
Comme tous les Séminaires du Champ freudien, ce Séminaire mettra en œuvre la “discipline du commentaire”. Cette discipline requiert que chacun des participants ait, avant la tenue du séminaire, travaillé les extraits de texte choisis par l’enseignant pour décisif : Le Seminaire, Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, chapitre 10 « Présence de l’analyste ».
Quelques passages à travailler plus particulièrement
D’abord les passages considérés comme difficiles à saisir par les étudiants eux-mêmes.
Ensuite, je propose que soient étudiées les pages suivantes (édition française) :
Page 115 : « restituer l’inconscient freudien à sa place ».
Page 116 : « le champ freudien est un champ qui, de sa nature, se perd. C’est ici que la présence du psychanalyste est irréductible, comme témoin de cette perte.
Page 118, dernier paragraphe : « L’interprétation de l’analyste ne fait que recouvrir le fait que l’inconscient — s’il est ce que je dis, à savoir jeu du signifiant — a déjà dans ses formations — rêve, lapsus, mot d’esprit ou symptôme — procédé par interprétation. »
Page 119, dernier paragraphe : « […] il y a un paradoxe [du transfert] à désigner dans ce mouvement de fermeture le moment initial où l’interprétation peut prendre sa portée. » (Alain Merlet)
Programme
9h- Accueil – Vessela Banova, vice-présidente du GCFB
9h30-12h30- Alain Merlet «Présence de l’analyste »
Lecture commentée du chapitre 10 du Séminaire, livre XI
14h-17h- Cas cliniques
Harieta Manolova
Evgueni Genchev