L’O r i e n t a t i o n L a c a n i e n n e
Cours de Jacques-Alain Miller au CNAM
lundi 18 décembre 2006
Deuxième lettre de l’éditeur aux lecteurs de TLN
Bien Chers,Je me suis bien fourvoyé, il y a 7 jours, en vous annonçant un opéra en un seul acte, alors qu’ il y en a eu un deuxième, le mercredi 13 dernier. Et quel 2è acte !. Même distribution et durée que dans le premier, seul le ton changea, beaucoup plus aérien, beaucoup plus drôle, aussi. Il faut remarquer que JAM est beaucoup plus à l’aise dans sa salle fétiche de Painlevé, où il semble connaître tous les recoins de la scène et paraît mieux saisir les effets de son discours, et la portée de sa voix, sur l’ensemble du public. Ce Cours démarra sur l’intérêt à se laisser pénétrer par les signifiants d’étrange, d’étranger, et de se rappeler “que cette lecture exégétique c’est le principe même du nœud borroméen. Cela n’existe qu’à condition que chacun des trois ronds soit conçu comme étranger aux deux autres”. C’est un fait que le mode de pensée borroméenne, n’est pas notre mode de pensée à nous. JAM distingue deux modes de parole: 1-Celui du “parler pour soi”, illustré par la boucle où le vecteur de départ est le même que le vecteur d’arrivée, et c’est la “boucle satisfaction”, la “parole-pulsion”; et 2- Celui où il est nécessaire “réussir une transition précaire à l’Autre, il faut que quelque chose accroche l’Autre”.Puis, JAM développera les rapports du Symbolique et de l’Imaginaire faisant une place à la fonction tierce, de jonction et de séparation, du Réel. La distinction de la réalité et du Réel sera posée. Ensuite, une équivalence verra le jour, celle de la fonction de la réussite dans la science et celle du ratage dans la psychanalyse. JAM pose la question sur les “bouts de réel”, “ce sont des trucs qui ne sont pas appareillés les uns avec les autres”. Plus loin, JAM fait un sort à la question de la mémoire, traitée par Lacan au point 2, du chapitre IX du Séminaire XXIII. Ainsi, il définit en quoi consiste son opération dans ce deuxième acte, du dernier opéra de 2006: “j’essaye de faire pont entre Lacan et moi-même, je pense que j’arrive à faire pont entre Lacan et vous”. L’idée de Lacan est que l’on crée en parlant, que parler n’a rien à faire avec aucune mémoire. Puis, c’est l’épilogue, et il est drôle. On apprend que l’auteur de la première question que Lacan traite au point 3 du chapitre IX, c’est JAM lui-même. Voici son commentaire textuel: “Lacan est très à l’aise avec la mémoire. Lacan se trompe. Il l’a dit, il a dit que la psychanalyse est un sinthome, alors que là, il dit qu’il ne l’a pas dit”. Lacan dit, au dernier § de la page 135, du Séminaire XXII, que “le psychanalyste ne peut se concevoir autrement que comme un sinthome”. JAM conclut, “le sinthome est réel, le psychanalyste est réel, l’inconscient est réel”. Voilà. Pour couronner ce final, JAM reçut des applaudissements très chaleureux. Meilleurs vœux de fin d’année. Vôtre. L’éditeur
Luis Solano ..
Segunda carta del editor a los lectores de TLN
Queridos colegas
Me equivoqué, hace 7 días, anunciándoles una opera en un solo acto, cuando hubo un segundo, el miércoles 13 pasado. ¡Y qué segundo acto! Misma distribución y duración que en el primero, solo cambió el tono, mucho más aireado, mucho más divertido, también. Hay que señalar que JAM está mucho más cómodo en su sala fetiche de Painlevé, donde parece conocer todos los rincones de la escena y parece captar mejor los efectos de su discurso, y el alcance de su voz, sobre el conjunto del público.
Este curso comenzó sobre el interés por dejarse penetrar por los significantes “extraño, extranjero” y por recordar “que esta lectura exegética es el principio mismo del nudo borromeo. Eso no existe sino a condición que cada uno de los tres redondeles sea concebido como extranjero a los otros dos” Es un hecho que el modo de pensamiento borromeo no es nuestro modo de pensamiento. JAM distingue dos modos de palabra: – La de “hablar de sí”, ilustrada por el bucle donde el vector de partida es el mismo que el vector de llegada, y es el bucle satisfacción, la palabra pulsión”, y 2- Aquella en que es necesario “lograr una transición precaria al Otro, es necesario que algo se enganche al Otro”
Luego; JAM desarrollará las relaciones de lo Simbólico y de lo Imaginario dando lugar a la función tercera, de unión y de separación, de lo Real. La distinción de la realidad y de lo Real será planteada. Después, una equivalencia saldrá a la luz, la de la función del éxito en la ciencia y la del fracaso en el psicoanálisis. JAM plantea la pregunta sobre los “trozos de real”, “son cosas que no están aparejadas unas con las otras”. Más lejos, JAM toma la cuestión de la memoria, tratada por Lacan en el punto 2 del capítulo IX del Seminario XXIII. De este modo, definió en que consiste su operación en este segundo acto, de la última ópera de 2006: “trato de hacer un puente entre Lacan y yo mismo, pienso que logro hacer un puente entre Lacan y ustedes”. La idea de Lacan es que se crea hablando, que hablar no tiene nada que ver con ninguna memoria.
Luego, es el epílogo, y es gracioso. Nos enteramos que el autor de la primera pregunta que Lacan trata en el punto 3 del capítulo IX, es JAM mismo. Este es su comentario textual: “Lacan está muy cómodo con la memoria. Lacan se equivoca. Lo dijo, dijo que el psicoanálisis es un síntoma mientras que allí, dice que no lo dijo. Lacan dice, en el último parágrafo de la página 135, del Seminario XXII, que “el psicoanalista no puede concebirse de otro modo que como un síntoma. JAM concluye, ¡el síntoma es real, el psicoanalista es real, el inconciente es real”. Esto es. Para coronar este final, JAM recibió un aplauso muy caluroso. Los mejores votos para el fin de año. Suyo
El editor: Luis Solano
Traducción Silvia Baudini