“Disons-le autrement: interpréter, c’est déchiffrer. Mais déchiffrer, c’est chiffrer à nouveau. Le mouvement ne s’arrête que sur une satisfaction.
Freud ne dit pas autre chose quand il inscrit le rêve comme discours au registre du processus primaire, comme une réalisation de désir. Et Lacan le déchiffre pour nous en disant que la jouissance est dans le chiffrage”.
Miller, J.-A., « L’envers de l’interprétation », La Cause Freudienne , Revue de psychanalyse, N°32, Navarin éditeur, 1996, p. 10
Des limites du déchiffrage à la lecture
Tout rêve aboutit à une limite du déchiffrage que comporte la limite même du signifiant à dire le réel. Lacan dans Encore souligne que cette limite est vite trouvée et ce, d’autant plus que quand quelque chose se présente de l’ordre du réel dans le rêve « ça les affole tellement qu’aussitôt ils se réveillent, c’est-à-dire qu’ils continuent à rêver ![1] À rêver éveillés, et d’une certaine manière, on arrête de rêver pour continuer à dormir. Le sommeil reste épargné par la jouissance, sauf dans le rêve traumatique, où le réel est à découvert.
En 1973, Lacan souligne que le rêve découvre « le bi du bout de l‘inconscient : c’est le sens sexuel », « là où ça foire », là où ça rate toujours à s’écrire[2].
On peut espérer d’une fin d’analyse qu’elle ouvre sur une autre jouissance que celle du signifiant dont le rêve se nourrit. Autrement dit, qu’à la fin, on fasse une autre lecture de cet énoncé de Lacan : « un rêve ça se lit dans ce qui s’en dit.[3] » Une analyse débouche sur un point où quelque chose manque à être dit. C’est un manque qui reste un manque et qui ne peut s’approcher que par la logique. Il s’agit de lire ce que le rêve a écrit. Ainsi, si l’on ne peut parler d’un rêve type de fin d’analyse, on peut distinguer des rêves articulés à la logique de cette fin.
De los límites del desciframiento a la lectura
Todo sueño llega a un límite del desciframiento que comporta la limitación misma del significante a decir lo real. Lacan en Aún subraya que este límite se encuentra muy pronto y eso, cuanto más que cuando se presenta algo del orden de lo real en el sueño « ¡se perturban tanto que de inmediato se despiertan, es decir, que siguen soñando!”[4] A soñar despiertos, de cierta manera, uno para de soñar para seguir durmiendo. El sueño queda protegido por el goce, salvo en el sueño traumático, donde lo real queda al descubierto.
En 1973, Lacan subraya que el sueño descubre el “bi du bout [al fin y al cabo] del inconsciente: es el sentido sexual. », « Allí donde eso falla », allí donde eso falla siempre a poder escribirse. »[5]
Podemos esperar de un fin de análisis que abre sobre un otro goce que aquel del significante de que el sueño se nutre. Dicho de otra manera, que al fin del análisis se haga una otra lectura de este enunciado de Lacan: “un sueño se lee en lo que se dice de él”[6]. Un análisis desemboca en un punto en el cual algo falta en ser dicho. Es una falta que queda una falta y que sólo se puede pensar por la lógica. Se trata de leer lo que el sueño ha escrito. Así que, si no se puede hablar de un sueño específico de fin de análisis, podemos distinguir sueños articulados a la lógica de este fin.
[1] Lacan J., Le Séminaire, Livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 53.
[2] Lacan J., Le Séminaire, Livre XXI, Les non dupes errent. Leçon du 20 novembre 1973. Inédit.
[3] Lacan J., Le Séminaire, Livre XX, Encore, op. cit., p. 88.
[4] Lacan J., El Seminario, Libro XX, Aún, Bs As, Paidós, 1981, p. 70.
[5] Lacan J., El Seminario, libro XXI, Los no incautos vagan. Lección del 20.11.1973. Inédito.
[6] Lacan J., El Seminario, Libro XX, Aún, op. cit., p. 116.