1. Le sujet, toujours un accusé
Sous-titres : français, anglais, italien, portugais & espagnol.
● La clinique analytique n’est pas une psychopathologie. Parce que le mental de l’être parlant n’est pas réductible à un organe plus ou moins malade. Parce que la biochimie du cerveau ne peut résoudre la dysharmonie foncière qui caractérise notre rapport avec les autres et avec notre environnement.
● Il y a un choix à faire entre une clinique déterministe et une clinique envisagée à partir de l’éthique. “D’une certaine façon, le secret de la psychanalyse, c’est qu’il ne s’agit pas de santé mentale”, pointe Jacques-Alain Miller. Elle mise sur la responsabilité du sujet, c’est-à-dire sur sa possibilité de répondre de ses paroles et de ses actes.
● Il ne s’agit pas d’absolution, de disculpation, mais de découvrir en quoi on est responsable de ce qui arrive. D’un côté, au niveau de la pulsion, le sujet est aux prises avec une demande contre laquelle il ne peut se défendre. De l’autre, il est en proie à un sentiment de culpabilité, qui est “le pathos de la responsabilité”, avance J.-A. Miller.
2. Éloge du sentiment de culpabilité
Sous-titres : français, anglais, italien, portugais & espagnol.
● En quoi le sentiment de culpabilité est-il fondamental dans l’expérience analytique ? Quel est le lien entre sentiment de culpabilité et “bien-dire” ? Une psychanalyse guérit-elle du sentiment de culpabilité ? Jacques-Alain Miller nous propose ici une réflexion inédite sur une problématique cruciale et délicate.
● Résolument située du côté de l’éthique, la clinique psychanalytique fait fond sur la responsabilité du sujet. Loin de tout déterminisme mécaniciste, le sujet éthique porte un jugement sur ses paroles et ses actes, et il se questionne sur la cause qui l’anime.
● Si l’association libre est l’autorisation de dire des bêtises, l’invitation à dire n’importe quoi, la parole de l’analysant chemine pourtant sans céder à l’irresponsabilité. Le sujet s’engage en disant au plus juste ce qui lui arrive, ce qui le touche, ce qu’il est. Il y a ainsi “un lien essentiel entre l’association libre et le sentiment de culpabilité”, pointe J.-A. Miller.
● Quant à l’analyste, il ne pose son acte qu’à partir d’une place vidée de culpabilité. Ce qui ne veut pas dire qu’il en est guéri en tant que sujet.
3. Le sujet, Grammaire de la jouissance
Sous-titres : français, anglais, italien, portugais & espagnol.
● Quelle est la généalogie du concept lacanien de jouissance ?
● Dans cette troisième conférence sur les pathologies de l’éthique, J.-A. Miller évoque la dialectique propre à la perversion : la clinique montre que la jouissance est une réponse là où le désir est une question. La psychanalyse opère sur cette ligne de crête en permettant au sujet de répondre de son mode de jouir.
● La pulsion freudienne prend corps au niveau de l’indétermination biologique propre à la sexualité humaine. “Le véritable objet interne de la pulsion, c’est la satisfaction”.
● J.-A. Miller distingue ici trois temps dans la conception freudienne. Il souligne ensuite la simplification apportée par Lacan, qui va repenser la pulsion à partir de la parole et du sens.
● La jouissance lacanienne constitue ainsi le quatrième temps de l’élaboration freudienne de la pulsion.
Une mise au point précise sur la pulsion et la jouissance.