Etudes freudiennes
Commentaire du texte: » Constructions en analyse ». Freud (1937)
Animé par Serge Cottet
Jeudi 5 décembre
Les soirées ont lieu au 1 rue Huysmans, 75006 Paris à 21h15. Entrée libre
Cet article de 1937 présente les dernières élaborations de Freud relatives à la direction de la cure, sa tactique et sa stratégie. Le concept de construction, déjà mis en pratique dans différents cas cliniques, notamment « on bat un enfant » et le cas de » la jeune homosexuelle » trouve ici un prolongement épistémologique riche de multiples perspectives. Il supplante l’interprétation relative aux effets de sens des formations de l’inconscient au profit de la reconstruction de l’histoire du sujet avec les remaniements subjectifs qui la structurent. Dans cette perspective, l’acte analytique est commandé par la restitution d’un tout supposé auquel l’analysant n ‘a jamais accès.
Il y a des souvenirs manquants, il y a un reste. L’inconscient étant ici considéré comme un contenu refoulé, les constructions se proposent de combler le refoulement originaire
et les lacunes du souvenir. L’analysant dit oui ou non au récit plus ou moins épique qu’on lui offre; il est convaincu ou ne l’est pas; la question se pose de savoir si l’analyste a toujours raison
ou l’analysant toujours tort. L’analyste est dans la fiction, l’analysant dans la bévue; un délire à deux? L’incomplétude et l’indécidabilité mettent à rude épreuve le concept freudien de la vérité.
On suivra plusieurs pistes ouvertes par ce texte : on peut d ‘abord le mettre en perspective avec les questions soulevées dans l’article de 1925 « La dénégation ». Il peut s’enrichir également de plusieurs moments de réflexion chez Lacan: « Le rapport de Rome » concernant l’historisation et la métaphore archéologique chez Freud, le thème de la vérité comme fiction, et aussi la passe comme construction du cas par l’analysant lui-même. Enfin Freud répond ici à Popper sur la psychanalyse irréfutable, thème d’actualité.
Il y a des souvenirs manquants, il y a un reste. L’inconscient étant ici considéré comme un contenu refoulé, les constructions se proposent de combler le refoulement originaire
et les lacunes du souvenir. L’analysant dit oui ou non au récit plus ou moins épique qu’on lui offre; il est convaincu ou ne l’est pas; la question se pose de savoir si l’analyste a toujours raison
ou l’analysant toujours tort. L’analyste est dans la fiction, l’analysant dans la bévue; un délire à deux? L’incomplétude et l’indécidabilité mettent à rude épreuve le concept freudien de la vérité.
On suivra plusieurs pistes ouvertes par ce texte : on peut d ‘abord le mettre en perspective avec les questions soulevées dans l’article de 1925 « La dénégation ». Il peut s’enrichir également de plusieurs moments de réflexion chez Lacan: « Le rapport de Rome » concernant l’historisation et la métaphore archéologique chez Freud, le thème de la vérité comme fiction, et aussi la passe comme construction du cas par l’analysant lui-même. Enfin Freud répond ici à Popper sur la psychanalyse irréfutable, thème d’actualité.
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