Le collectif de l’Envers « Lectures Freudiennes » travaille depuis quatre ans. Les deux premières années ont été consacrées à L’Esquisse de Sigmund Freud (écrit fondamental rédigé en 1895), puis à « Die Ichspaltung im Abwehrvorgang » (1938) et actuellement nous lisons « Konstruktionen in der Psychoanalyse » (Constructions dans l’analyse, 1937).
Nous tenterons de démontrer comment nous passons d’une langue à l’autre, de l’allemand au français, en passant par d’autres langues telles que l’italien, l’espagnol, l’anglais. Souvent cela produit des mots d’esprit, des Witze. L’enseignement de Lacan joue un grand rôle dans le choix du signifiant. De la même façon, dans le choix successif des textes, nous avons suivi ce que Lacan appelle l’articulation progressive de Freud, du Sujet à la chaîne signifiante, de la théorie (« L’Entwurf ») à la clinique (Les « Konstruktionen »). Comme l’interprétation, la traduction relève de la création. Nous faisons ici référence à un article de Jacques-Alain Miller, « Le mot qui blesse » (Cf « La Cause Freudienne », n° 72, page133). Il dit, à la page 136 : « L’interprète est ici créateur (…) Oser dire, ne pas être écrasé par l’idée de l’exactitude ». Ainsi, le traducteur est aussi un créateur. Au moment du choix du signifiant, il y a création, et donc, risque.
Des membres de notre équipe parleront de ce qu’ils ont acquis dans ce travail, du « plus » que ce travail leur apporte.Susanne Hommel
Le Vecteur « Lectures freudiennes » vous invite à sa soirée,
mardi 27 mars prochain, à 21H15, 31, rue Navarin, 75009 Paris