Le rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS), publié le 8 mars 2012, a renouvelé son avis de 2011 en faveur de l’approche comportementaliste. En s’appuyant sur l’impératif de standardisation des méthodes, la HAS avance que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle. » La formulation est contournée mais son vrai visage, totalitaire, se dévoile dans la proposition de loi du député Fasquelle qui réclame, sans vergogne, « l’arrêt des pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes. » Dans cet climat d’incertitude et d’hostilité, il nous parait crucial d’ouvrir un débat démocratique, public. Au cours d’une conférence – débat intitulée « Pour l’abord clinique de l’autisme », des psychanalystes et cliniciens d’orientation lacanienne de la région témoigneront de leur pratique et dégageront les enjeux cliniques et éthiques fondamentaux de cette controverse. Au-delà de la psychanalyse, les choix économiques et politiques à poser concernant l’autisme, engagent l’avenir de la psychiatrie du XXIème Siècle et, plus largement, la place faite au singulier dans la cité. Nous placerons ce Forum, comme nous le suggère J-A Miller, sous les auspices de Spinoza : ne pas se moquer, ne pas prendre en pitié, ne pas prendre en haine, mais comprendre.
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