The Paris-US Lacan Seminar Autumn
Sunday, October 2, 2011
LACAN’S LEGACY: THIRTY YEARS IN THE LACANIAN ORIENTATlON
- « Nobody interprets psychoanalysis today according to the canons that prevailed previously. » J.-A. Miller, course of 26 March 2008
Photos by Raha Raissnia
New York City, 20 jours après les cérémonies commémoratives du 9 septembre 2001, qui a ouvert le siècle.
Il pleut, fort, mais rien de comparable aux orages dévastateurs du mois dernier. Les pluies sont suivies d’éclaircies lumineuses ou d’une lumière grise, sale, selon les humeurs de l’été Indien. Il suffit de faire la queue à l’immigration (deux heures) pour être plongé dans le discours américain. Sur CNN, en boucle le procès du médecin de Michael Jackson. L’a-t-il anesthésie a mort. En continu, l’échange questions-réponses, filmé a mi-corps, avec une camera qui scrute la déchéance, l’angoisse. Le plan a mi-corps, le plan américain, n’a jamais autant mérité son nom. Ce n’est pas la reprise du portrait renaissance appuyé sur une rembarde, mais la représentation du sujet au tribunal démocratique. L’autre versant des nouvelles est celui du front de la guerre contre le terrorisme. L’efficacité du choix de l’administration Obama de l’assassinat ciblé, par Drone ou équipes spéciales, ou combinaison des deux, se révèle redoutable. Elle n’est pas sans provoquer de nouvelles inventions de la part des terroristes. En deux jours nous apprenons d’une part que Anwar al-Awlaki, prédicateur au Yemen, appelant au meurtre après chaque grande prière du vendredi, a été tué par un Drone dans une opération conjointe de la CIA et de l’armée. D’autre part nous apprenons l’arrestation préventive d’un américain d’origine sudasiatique, diplôme de physique, de la Nord-Eastern Univerisity qui voulait utilise des modeles reduits d’avion radio guides de deux metres d’envergure pour frapper le Pentagone. Le drone du pauvre en quelque sorte.
Les questions juridiques posees par les assassinats des citoyens americains par le gouvenement, sont multiples. Le cinquieme ammedemant précise que « personne ne petu être prive de vie, de liberté, de propriété, sans un procès en forme », alors que les USA ne sont pas en guerre. Nous ne sommes pas en France, ou les juges s’accusent mutuellement de complicité avec le pouvoir exécutif. Ici la fiction juridique est prise au sérieux. L’interprétation de la parole du père mort, les « Founding Fathers » reste le signifiant maitre. Il n’y a pas de vide juridique. L’administration Bush avait essaye de justifier l’injustifiable, la torture, a grand renforts d’arguments juridiques ad hoc. L’administration Obama fait très attention de ne pas tombe dans le même ridicule. Cependant l’Amérique vit dans un étrange état d’exception, comme le dit Mark Danner dans le dernier numéro de la New York Review of Books. Depuis le Patriot Act, la règle de droit se trouve subtilement tordue. Guerre, ou pas guerre, la question se pose : jusqu’à quand cette parenthèse ? Le temple de la guerre ne refermera-t-il sa porte ? Au delà de la fermeture de Guantanamo a la quelle a renonce l’Administration, c’est la véritable question qui hante l’Amérique. Ici tout est politique y compris l’économie. Personne n’a l’idée d’une « politique des choses ». Les oppositions sont radicales et poussées jusqu’à l’absurde à l’intérieur du parti d’opposition.
Depuis deux semaines New York est secoue par une énigme. Elle a pour nom « The Protesters of Wall Street », de 300 a 1000 personnes bizarrement constituées, middle class au chômage, drop-outs comme seul savent le faire les USA occupent downtown et troublent la circulation. Ils étaient 2000 vendredi soir. Personne ne comprend exactement ce qu’ils cherchent. C’est l’amorce au USA de quelque chose des indignes en Europe, de los indignados.
La conférence d’ouverture du séminaire avait pour titre « Psychoanalysis and Our Time ». Il y avait de quoi dire. A la fin, le cas de Rafah a montre un symptôme révélateur de la fonction de la psychanalyse dans la modernité, son inscription comme force sociale, dont témoigne ce cas tragique. Les jeunes chercheurs présents dans la salle ont été, m’a t’on dit « fired up » par le sentiment qu’on l’on pouvait parler grâce a la psychanalyse de l’insupportable de la modernité.
Le sérieux avec lequel NYC fête le nouvel an juif, Rosh Hashanah, et prépare, Yom Kippour, n’empêche pas que nous avons accueilli 140 participants au Pulse. A l’ouverture du Séminaire, nous avons fait entendre l’appel de JAM pour Rafah, traduit par Adrian Price et lue par lui. Nous avons obtenu la signature d’un Professeur de Barnard Collège, Maire Jaanus, qui est une des co-organisatrices du Pulse. Nous allons transmettre à son intermédiaire la pétition à Debora Spar, la nouvelle Presidente de Barnard qui veut conserver au College sa spécificité d’être un collège féminin. Elle compte sur cette nouvelle génération de femmes pur qui l’existence est un choix, aussi bien de carrière, que des genre, ou d’éducation. C’est une spécialiste de la condition féminine en Afrique du Sud, mais elle sera sans doute sensible au sort de Rafah.
Le séminaire lui même, le Pulse, était organise avec Josefina, l’éditrice du Lacanian Ink, Marie-Hélène Brousse, et Pierre-Gilles Gueguen, est un succès d’affluence. Le public du Pulse est largement américain. Les gens parlent donc volontiers. Les questions sont nombreuses, les échanges fréquents, let networking constant dans les pause-café ou eau fraiche. Ils comprennent rapidement ce qu’est la vraie « Vie de Lacan », celle qu’a écrit Jacques-Alain Miller.
Le thème général Lacan’s Legacy n’est pas présente comme mort. Il est extrêmement vivant, objet de scandale et de controverse, toujours a déchiffrer dans son enseignement. Plusieurs thèmes sont traites par les participants : Psychoanalysis and the Norm , Femeninity Beyond the Oedipus Complex, The Hypermodern Family, Male Homosexualities, The Real as Lawless, Psychoanalysis and Neurosciences, The Psychoanalyst as Analysand. Ceux qui traitent ces thèmes sont les membres du Lacanian Compass au premier rang. Maria Cristina Aguirre, Tom Svolos, Alicia Arenas, bien sur, mais aussi leurs complices anglophones, Adrian Price, Alan Rowan, Francois Sauvagnat, Jean-Pierre Klotz, Natalie Wulfing, Kjell Solemn. Sur chacun de ces thèmes nous ne cherchons pas le consensus ou les habitudes du discours analytique, quelque soit la diversité post-moderne du discours universitaire inspire par la psychanalyse au USA. L’originalité de notre approche est de tenir ensemble Culture et Clinique, comme le dit le titre d’une revue à venir. Le Pulse a été l’occasion de rendre publique la bonne nouvelle qui est arrive hier : Minnesota University Press vient d’accepter d’etre la base editoriale du projet apres un long et soigneux processus. Maire Jaanus et Marie-Hélène Brousse l’ont annonce en direct dans le pot final de la premiere journée.
Ce soir, nous sommes réunis chez Josefina, équipée de tous les moyens qui permettent de transmettre au LQ, multimediatiquement, les nouvelles. C’est Maria Cristina Aguirre qui tape sur un clavier américain ce que je lui dicte en français.
Apres la fin du Pulse, nous aurons des discussions informelles avec des Institutions analytiques reliées a l’IPA. New York est le lieu du multi, et de la diversité, comme le rappelle le Maire Bloomberg très coulant sur l’immigration dite illégale « tous ceux qui viennent ici, c’est pour travailler ». We will work through analytically.
All the best to LQ from New York,
Eric Laurent