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Par Martin Quenehen. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. Réalisation, Lionel Quantin. A la technique, Benjamin Thuau.
Normalien, agrégé de philosophie, Jacques-Alain Miller est psychanalyste. La faute à Jacques Lacan, pour qui il a éprouvé, jeune homme, un « coup de foudre théorique ». Après avoir été l’élève de Barthes, de Derrida et d’Althusser, Miller a en effet choisi Lacan et Lacan l’a choisi, en faisant de lui celui qui établit, depuis 1973, ses fameux Séminaires.
Surnommé « Divan le terrible » par Le Monde des livres, « JAM » a failli être Lénine et bien été militant maoïste, mais il a toujours préféré Maximilien l’Incorruptible aux dirigeants communistes. Par-dessus tout, depuis leur première rencontre, il y a 47 ans, Miller est resté fidèle à Jacques Lacan. Il veille ainsi sur la dernière école du « Docteur », l’Ecole de la Cause freudienne, et a fondé, il y a vingt ans, l’Association mondiale de psychanalyse, qui constitue aujourd’hui la deuxième internationale de psychanalyse après l’IPA, naguère créée par Freud.
La vie de JAM est donc une aventure intellectuelle et politique, pleine de combats et de philippiques, mais aussi une histoire d’amour, puisque Jacques-Alain Miller est, notamment, le gendre de Lacan, dont il a épousé la fille Judith, en 1966.
Cette semaine, Jacques-Alain Miller revient sur son parcours en cinq épisodes, dont les noms empruntent à des rues de la capitale, où il vit, écrit et travaille depuis l’enfance