IXème Séminaire du Champ freudien en Russie
Moscou 15 et 16 décembre 2006
Il a lieu à Moscou, les 15 et 16 décembre. Assuré par Daniel Roy, ouvert par Judith Miller, il porte sur Les noms-du-père de Jacques Lacan traduits en russe par Alexandre Chernoglazov. Seront étudiées les pages 67 à 71 de l’édition bilingue, parue en 2006 aux éditions Gnosis, selon la discipline du commentaire “qui prend appui sur le rapport de chacun des participants au séminaire avec le texte de Lacan et ceux de Freud auxquels il fait référence, ici tout particulièrement Totem et tabou (1912)”, rappelle Daniel Roy, qui propose cet argument : “J. Lacan ouvre cette partie par l’énoncé d’un paradoxe apparent : d’une part, le mythe du père est au centre de la doctrine de Freud, car on ne peut l’éviter dans l’expérience ; d’autre part, sur cette question, les psychanalystes n’ont pas osé aller plus loin que Freud, ce qui les laisse en panne. En quelques phrases d’une intensité remarquable, J. Lacan, parce qu’il prend au sérieux les constructions freudiennes sur le père, produit une formulation logique des « mythes freudiens du père » qu’il diffracte en deux fonctions, celle du « totem » et celle du « nom propre ». Nous sommes là dans le champ du « sujet d’avant la question ». Cette lecture nouvelle dégage un champ nouveau : celui du sujet qui est face à la question du désir du père. Voilà ce qui nous introduit à l’examen des « formes cliniques » de cette épreuve du désir du père, névrose et perversion. J. Lacan conclut cette partie en situant les religions comme diverses modalités de réponse à cette question du désir du père. ». Trois des participants exposeront des cas qui s’articuleront à cette “épreuve du désir du père”.Le 16 décembre à 18h, une conférence à trois voix (Alexandre Chernoglazov, Judith Miller, Daniel Roy) présentera Les noms-du-père à l’opinon éclairée au Centre culturel français de Moscou, que dirige Marc Fontana, ainsi annoncée : “Chacun sait que l’on doit à Freud “le complexe d’Œdipe” . Pour reçue que soit cette notion, son élucidation n’en est pas moins nécessaire et passionnante. Dès 1938, Jacques Lacan s’y est attaché. Il n’a pas cessé de le faire pour assurer le tranchant des outils conceptuels du discours analytique et serrer au plus près la réalité clinique. Présenter le petit volume Les Noms du père , traduit par Alexandre Chernoglazov, c’est donc suivre une des dimensions fondamentales de cet effort et le poursuivre aujourd’hui en lui donnant tout son relief. Parti de la métaphore paternelle, l’enseignement de Jacques Lacan ne conduit ni à se lamenter de ce qui se constate, le déclin du père, et ni à en alimenter la nostalgie, il conduit à pluraliser le Nom du père. Savoir pourquoi et comment, importe à chacun aujourd’hui, qu’il soit parent ou enfant, de profession “psy” ou pas. C’est en quoi est précieux le choix qu’a fait Jacques-Alain Miller de publier les propos de Jacques Lacan, jusqu’ici restés oraux (nous en dirons éventuellement les raisons) , qui composent ce volume”.