La France compterait environ 700 000 enfants autistes, soit une prévalence de 1 % de la population, selon les derniers rapports de la Cour des comptes ou de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Le plan a révélé une tendance de la recherche à inclure maintenant les « troubles du spectre autistique » (TSA) dans les « troubles du neurodéveloppement » (TND), catégorie plus générale qui engloberait 5 % de la population. Il y a donc ceux qui s’inquiètent de cette extension : « Aujourd’hui, comment ne pas être perplexe devant cette maladie multiforme qui renvoie à une symptomatologie bien large, allant de manifestations passagères à d’autres très lourdes et sans guérison aucune ? » (1) Il y a aussi ceux qui font apparaître l’élargissement du problème comme une solution : « C’est certes hétérogène, mais cela s’inscrit dans un groupe de maladies dites neuro- développementales qui représentent, elles, un ensemble de manifestations très larges, allant de la dyslexie à des retards profonds. » (2) Plus besoin d’une unité de description ou de destin. Pour ces experts, classer « TND » suffit.
Une évidence d’avance,
des restes irréductibles de jouissance,
le surmoi la faisant flamber à la hauteur de sa férocité. Puis, au milieu du
siècle, la psychologie du moi se sentit disloquée par la suprématie du
signifiant qui darde, vise le réel et par le fracassant effet sujet. Quant à la
fin du siècle, elle trouva inouï de dissonance le tout le monde est délirant de
Lacan. Chaque fois, le contemporain suffoque de ce que l’époque suivante
considère comme son évidence.
ou tragique ?,
par Christiane Page
interrogations, parfois des débats : est-elle comique ou tragique ? Clément
Hervieu-Léger la met en scène actuellement à la Comédie française et souligne
que, « non sans humour », l’auteur
l’a sous-titrée « Tragédie enfantine ». Wedekind y aborde les thèmes
cruciaux qui surgissent à l’adolescence. Il met en lumière la condition humaine
tragique, mais affirme que sa
pièce est imprégnée d’humour et de comique. En témoignent les extraits de ses
textes choisis par François Regnault qui attestent ce que Lacan avance dans
le Séminaire X : « le drame humain n’est pas tragédie, mais comédie »