n° 39
les ateliers du ri3
Vos contributions sont attendues : 3500 signes, c’est bien. [email protected] ; [email protected] Modérateur : Jean-Robert Rabanel Le RI3, base de reconquête Nathalie Georges Le traitement par l’urgence, telle est la solution paradoxale des insolubilia, préconisée par Jacques-Alain Miller. Pendant ces passionnantes journées du RI3, où la convivialité résonnait de la joie si particulière qui anime la pratique singulière de chacun, joie intense qui se partage aussi vite qu’elle a mis de temps à se couler dans les signifiants de la transmission, nous avons pris la mesure des enjeux actuels et pour les dix ans à venir. La psychanalyse reste la référence, exigeante et insaisissable, de chacun de nos actes. Elle est le nom de la responsabilité de chacun dans le traitement des jouissances, la sienne et celle des autres, un par un, dont il se fait, dès qu’il le peut et parce qu’il le veut, partenaire. Elle n’entend pas exercer le moindre monopole, mais résister tous azimuts à la poussée tyrannique de la jouisscience déchaînée. Elle est résolument du côté du vivant, des liens si fous soient-ils qui font la poursuite de l’aventure humaine, en tant qu’elle ne renonce pas à son étrange solidarité avec les langues et la parole, dont elle exploite les ressources poétiques avec audace et prudence, sans prétendre faire recettes de ses inventions mais traces, peut-être. Nos réserves ne sont pas infinies, sans doute, mais celles des tcc ne le sont pas non plus. La guerre des budgets a commencé, nous lui survivrons. Il y a eu des âges obscurs, et des personnes pour protéger à leur corps défendant des manuscrits et des chefs-d’œuvre, pour qu’ils traversent la nuit noire et le jour gris, mais qui ne sera pas sans fin. Ce pas, le RI3 l’avait inauguré il y a deux ans, Jean-Robert Rabanel le rappelait, évoquant les Journées sur l’autisme au cœur de Clermont d’où partit le ravage de la « culture de l’évaluation ». Il s’est conforté cette année à Bordeaux. Nos échecs seront-ils toujours la matière de notre enseignement ? En tout cas ils nous invitent à la modestie. Le malentendu de l’enfant, si bien exploré par Philippe Lacadée, est aussi celui des parents que les analystes, tout à leur enthousiasme de découvreurs, n’ont pas toujours su accueillir. Cette page a tourné, et nous revoilà plus freudiens, si l’on se rappelle que c’est avec son Papa que Hans apprit à parler. Ce que les enfants de la génération des Lefort nous ont appris, doit être réinsufflé dans cette nouvelle clinique qui, au-delà de toute guérison, véhicule toujours l’attente, la prière, la révolte, soit ces modalités du désir humain dont Lacan savait qu’elles poussent comme les lys des champs sitôt que lom s’empare de la parole qui le saisissait depuis toujours mais il ne le savait pas, ce pourquoi, croisant un analyste ou un analysant, il s’était attardé, pour voir, et avait appris à entendre, sans le savoir encore. Abricabrac, l’association bordelaise créée par Maryse Roy, fera des petits.
Toutes les informations concernant le RI3 sont sur le site www.ri3.be
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