L’EXPRESS pour la 41ème
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L’ACF-ÎDF a pris l’Express pour la 41ème au mois de mai dernier. Ainsi dénommé en référence aux huit cartels fulgurants constitués pour préparer les Journées de l’ECF sur la Praxis lacanienne de la psychanalyse les 8 et 9 octobre à Paris. Leurs productions furent exposées au cours des deux après-midi d’étude préparatoire à la 41ème. Fulgurance certes mais qualité et rigueur du fruit de leur travail, que Confluents saura faire résonner.
En cette rentrée lacanienne, pour le moins fulgurante, elle aussi, nous abordons la dernière ligne droite. Et ce n’est pas sans mesurer la valeur et le poids que peut prendre notre participation aux Journées de l’École de la Cause freudienne.
Déjà 30 ans que Lacan est mort et le discours analytique poursuit son cheminement non sans compter sur l’Orientation lacanienne. Mis sous presse, ou presque, le Séminaire de Lacan établi par Jacques-Alain Miller, et déjà JAM s’engage dans une autre besogne titanesque pour publier l’Orientation lacanienne en français.
Ailleurs, en d’autres sphères, certains s’acharnent à corrompre la mémoire de Lacan, ou pire, à entacher l’honneur de sa famille. D’autres s’escriment sans vergogne à effacer le nom de celui qui nous a ouvert les voies de l’œuvre de Lacan et creuse toujours plus avant le sillon de la psychanalyse.
Lacan, il est vrai, n’a nul besoin d’être défendu. Son enseignement est suffisamment rigoureux et explosif. Mais il a besoin de chacun pour être vivant. Le discours analytique a besoin d’être incarné, il n’est pas fait pour être lettre morte. Il est fait pour être supporté par un désir décidé. Il est une praxis qui se mesure à l’aune du un par un.
Ailleurs, encore, la veine dramatique des cognitivo-comportementalistes s’insinue de toutes parts. On légifère à tout va. On prône le maniement de la coche. On évalue les bonnes pratiques. On colmate les brèches. On prescrit des reformatages. On reformate les prescriptions. On rééduque par forçage… On pousse à la ségrégation par passion du tous pareil débilitant.
Prendre place aux 41ème Journée d’Automne est un acte. Acte politique s’il en est, affirmant notre engagement dans le discours analytique. Et à l’époque du discours du maître contemporain qui nous assigne au sommeil du brave consommateur, qui nous offre le confort universel d’un rêve hypnotique sans faille, l’enjeu est énorme.
Dormez ! Rêvez ! Ça tourne rond nous dit-on. Mais Ça ne tourne pas rond ! Le réel ça ne marche pas du tout. Ça fait trou !
JAM au Séminaire dominical de la Règle du Jeu nous rappelait cet axiome lacanien : « La clinique c’est le réel en tant qu’impossible à supporter ». Et de poursuivre, le réel est de plus en plus impossible à supporter dans notre monde. La thérapie proposée est le rêve. Les psychanalystes eux, appliquent une autre thérapeutique : un savoir y faire avec le réel. Comment les analystes d’aujourd’hui se coltinent ce réel ? Comment les analysants font avec le réel ? Qu’est-ce qu’une praxis orientée vers le réel et inscrite dans notre siècle ? C’est ce que nous entendrons lors de la 41ème.
L’ ACF-ÎDF approfondi toujours plus avant son champ d’étude et ne badine pas avec son engagement pour que vive la psychanalyse, un des derniers bastions de la singularité et de l’inentamable logée en chacun. Chaque événement, nous permet de faire un pas de plus, avec notre question, à la mesure de notre avancée dans notre propre cure. Chaque temps d’étude nous garde réveillé.
Nous comptons, au un par un, sur votre présence.
A très bientôt,
Charles-Henri Crochet
Délégué régional de l’ACF-ÎDF