L’O r i e n t a t i o n L a c a n i e n n e
Cours de Jacques-Alain Miller
au CNAM, 292, rue Saint Martin, 75003 Paris, Le mercredi 17 janvier 2007, de 13h30 à 15h30. (From ecf-messager)
Cours du 10 janvier 2007 :
Sensationnelle mise en place de ce que j’appellerai la lecture la plus novatrice qui n’a jamais été faite, sur les dernières élaborations de Lacan sur la psychanalyse, bien sûr, et sur la passe en particulier. JAM nous a fourni, généreusement, un cadre inédit pour nous orienter dans l’avenir. Il fait décidément partie de la série des grands solitaires, inaugurée par Freud et poursuivie par Lacan. Il avançait, dans les premières leçons du Cours de cette année, les deux termes « d’inconscient transférentiel » et de « l’inconscient réel ». Il ajoute désormais un troisième, « la passe » et de cette introduction « un effet de sens se produit ». Qu’est-ce que la passe ? « La passe est la sortie de l’inconscient transférentiel », voilà une formulation inédite. Il s’agit d’un moment, la passe, où s’effectue la « liquidation du transfert pour un analyste ». Un nouvel espace s’ouvre, c’est celui de la relation à la cause analytique. Ce nouveau registre est celui de la passe bis. Qu’est-ce que la passe bis ? « C’est l’envers de la passe », dit JAM. « Cela suppose de franchir un point de rebroussement, pour le dire en termes topologiques ». Pour JAM il n’y a pas de doute que Lacan en a dit le plus long dans son dernier écrit, celui que JAM intitule « l’esp d’un laps ». La passe bis serait à entendre comme « l’hystorisation de votre analyse ». Cela veut dire qu’il ne s’agit pas seulement de dégager « une logique qui serait le métalangage de votre analyse ». D’ailleurs, si Lacan a parlé d’hystorisation, c’est parce qu’il ne saurait s’agir d’objectivation. Alors, qu’est-ce que qu’il s’agit d’élaborer ? « Comment j’ai pu faire du sens avec du réel ». Si la passe bis peut être dite « épreuve de vérité, qu’est-ce qui la distingue alors de l’analyse ? ». Dans la passe bis où l’on a incontestablement atteint l’inconscient réel, «(…) on est censé supposer savoir que la vérité est un mirage. Le mirage de la vérité a un terme, c’est l’inconscient réel. Celui-ci se voit et s’apprécie à la satisfaction qui marque la fin de l’analyse ».Puis JAM évoquera l’entrée en analyse, pour en produire un nouvel éclairage sur ce qui est à jauger dans les entretiens préliminaires. De sorte que, pour JAM, Lacan ne va plus coordonner l’analyse (dès son texte « l’esp d’un laps ») à partir d’une demande symbolique (à écrire avec un D majuscule), mais plutôt à la formule évoquée dans ce petit écrit cité, « l’analyse préside à une urgence ». Quelle est l’urgence en question ? Celle de savoir si « le sujet est au point de ne plus tirer de son symptôme que de la souffrance ».Puis, en revisitant le Joyce de Lacan, JAM définira « l’inconscient réel comme un inconscient sans refoulement ». Dans le Séminaire XXIV, l’Une bévue, Lacan se proposait « d’élaborer quelque chose qui va plus loin que l’inconscient , et c’est –poursuit JAM- ce qui le retiendra jusqu’à son dernier souffle. Dans « l’Une bévue » rayonne « l’idée du réel comme dénoué de toute croyance ». La croyance est définie par JAM comme « un mensonge en acte qui a des effets ». La croyance est à la dérive quand il s’agit du réel », dit Lacan. Dans la passe bis, (et ce sera la fin de cette leçon) il est question de faire la différence du vrai et du réel et d’en élaborer « la dérive du vrai », notamment. « De mesurer ce qui a fait fonction de vérité dans votre analyse au regard du vrai. Mesurer donc, le vrai au réel ».JAM fut chaleureusement applaudi pour son don sans mesure. (From TLN)
Curso del 10 enero der 2007 :
Sensacional realización de lo que yo llamaría la lectura más innovadora que haya sido jamás hecha, sobre las últimas elaboraciones de Lacan sobre el psicoanálisis, por supuesto, y sobre el pase en particular.
JAM nos proveyó generosamente un marco inédito para orientarnos en el futuro. Forma decididamente parte de la serie de los grandes solitarios inaugurada por Freud y proseguida por Lacan. Avanzó en las primeras lecciones del Curso de este año los dos términos “de inconciente transferencial” y de “el inconciente real”. Agrega de ahora en más un tercero “el pase” y de esta introducción “un efecto de sentido se produce” Qué es el pase? “El pase es la salida del inconciente transferencial”, es esta una formulación inédita. Se trata de un momento, el pase, donde se efectúa la “liquidación de la transferencia a un analista” Un nuevo espacio se abre, es el de la relación con la causa analítica. Este nuevo registro es el del pase bis. Qué es el pase bis?
Es el envés del pase”, dice JAM. “Esto supone franquear un punto de retorno para decirlo en términos topológicos”. Para JAM no hay duda que Lacan haya dicho lo más extenso en su último escrito, el que JAM titula “L´esp d´un laps” El pase bis debe entenderse como “la hystorización de vuestro análisis” Esto quiere decir que no se trata solo de desprender “una lógica que sería el metalenguaje de vuestro análisis” Por otra parte, si Lacan habló de hystorización es porque no podría tratarse de objetivación. Entonces qué es lo que se trata de elaborar?”Cómo he podido producir sentido con lo real”. Si el pase bis puede ser dicho “prueba de verdad, qué lo distingue entonces del análisis?” Es en el pase bis donde hemos alcanzado incuestionablemente el inconciente real, “(…) uno es supuesto saber que la verdad es un espejismo. El espejismo de la verdad tiene un término, es el inconciente real. Este se ve y se aprecia en la satisfacción que marca el fin del análisis”. Luego JAM evocará la entrada en análisis, para producir allí un nuevo esclarecimiento sobre lo que hay que juzgar en las entrevistas preliminares. De suerte que, para JAM, Lacan no va ya a coordinar el análisis (a partir de su texto “l´esp d´un laps”) a partir de una demanda simbólica ( escrita con una D mayúscula) sino más bien con la fórmula evocada en este pequeño escrito citado, “el análisis preside a una urgencia” Cuál es la urgencia en cuestión? La de saber si “el sujeto está en el punto de no poder extraer de su síntoma más que sufrimiento”
Luego reelaborando el Joyce de Lacan, JAM definirá “el inconciente real como inconciente sin represión” En el Seminario XXIV, La Una equivocación, Lacan proponía “elaborar algo que vaya más lejos que el inconciente, y es prosigue JAM.- lo que lo retendrá hasta su último aliento. En “la Una equivocación “brilla” la idea de lo real como desanudado de toda creencia” La creencia es definida por JAM como “una mentira en acto que tiene efectos” La creencia está a la deriva cuando se trata de lo real”, dice Lacan. En el pase bis, (y este será el final de esta lección) se trata de hacer la diferencia de lo verdadero y de lo real y de elaborar “la deriva de lo verdadero” especialmente. “De medir lo que hizo función de verdad en vuestro análisis frente a lo verdadero. Medir por lo tanto, lo verdadero con lo real”.(from TLN)JAM fue calurosamente aplaudido por su don sin medida.Traducción: Silvia Baudini
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