L’O r i e n t a t i o n L a c a n i e n n e
Cours de Jacques-Alain Miller
au CNAM, 292, rue Saint Martin, 75003 Paris,
Le mercredi 28 février, de 13h30 à 15h30.
Cours du 17 janvier 2007: Le souci qui anime cette leçon concerne l’ordonnancement des « fondements de la psychanalyse » à partir du dernier écrit publié de Lacan, “l’esp d’un laps”. Le ton et la difficulté de l’entreprise est ainsi énoncé par JAM: “prendre la roue de cette curieuse logique ne va pas sans être poussé à adopter la si étrange position d’énonciation de Lacan. C’est que ce passage à l’envers de Lacan ne se prête pas beaucoup à l’interprétation”, et même, “lorsqu’on déchiffre ce dernier Lacan, ça ne fait pas beaucoup de sens”. JAM a trouvé que placer l’écrit “l’esp d’un laps”, comme préface du Séminaire XI (version anglaise), « ça ne relève pas du pur hasard ». Il permet d’ordonner les quatre concepts fondamentaux deux par deux. D’un côté, l’inconscient et le transfert, et c’est l’inconscient transférentiel; d’un autre côté, la répétition et la pulsion qui tournent autour du réel. Ce nouvel ordre restitue l’opposition déjà évoquée. Par ailleurs, JAM essaie de répondre au fait que l’inconscient réel n’a pas tenu dans l’enseignement de Lacan et il y voit, comme raison, la marque de l’inconscient freudien comme trop puissante. “L’inconscient freudien a du sens et s’interprète, alors que dans l’inconscient réel, sens et interprétation s’éteignent”. Il avance ensuite ceci: “Lacan fait l’impasse sur l’inconscient réel pour quelque chose qui aille plus loin que l’inconscient. Lacan n’a pas nommé cette chose”. Et il ajoute, simplement, que “nous lui gardons un pseudonyme (…)ce réel qu’il appelle les embrouilles, c’est ce qui se présente comme une quête dans une analyse”. La psychanalyse pensée à partir du symbolique, c’est RSI. Puis, il fera des considérations à propos des trois modes de l’identification, telles que Lacan les ordonne dans son Séminaire, l’année suivante à l’écrit « l’est d’un laps », comme trois modes d’altérité, auxquelles s’identifier ». Dans l’envers de Lacan, « l’Autre est destitué, le sujet est désormais pensé à partir de RSI comme étant trois consistances, et enfin, il ne s’agit plus du sujet du signifiant, plus du tout du sujet de l’identification ». De quoi s’agit-il alors ? « Il s’agit de l’être humain qualifié de parlêtre. À la place de l’Autre, il y a un tout autre principe d’identité. À la place de l’Autre, il y a le corps, le corps-propre ». Ainsi, JAM s’explique que Lacan ait eu recours au vieux terme freudien de l’ego : « L’ego s’établit du rapport à l’un-corps », alors que le sujet passait par la représentation signifiante. « L’un-corps implique propriété et appartenance, il ne se divise pas sous le mode du trait-unaire ni du point de manque de l’Autre, et il n’a rien à avoir avec l’amour du père, mais plutôt à l’amour-propre ». Quelle est la consistance du parlêtre ? « L’un-corps est sa seule consistance ». JAM voit dans cette phrase la réduction de tout ce dépotoir de l’Autre. Il cite Lacan : « Son corps est sa seule consistance –consistance mentale, bien entendu, car son corps fout le camp à tout instant ». Elle est mentale et non pas physique, car « physiquement le corps se défait ». Il ajoute que « l’adoration de l’un-corps est la racine de l’imaginaire et la pensée ne fait que répercuter l’adoration de l’un-corps ». Plus loin, il rappelle que l’enseignement de Lacan, s’est élevée sur une conception de l’analyse comme construction du sens, et il l’a désignée comme « un totalitarisme du sens qui trouve une limite, celle qui est posée par le réel ». La formule de Lacan est celle-ci : « Le réel est ce qui se dépose d’exclure le sens ». Suivent ensuite des considérations sur le vrai et le faux réel. Il souligne la thèse de Lacan : « le réel se trouve dans les embrouilles du vrai”. JAM dit qu’il y a une thèse très sérieuse : « le vrai s’auto-perfore ». Puis, des considérations sur le nœud qui articule le trou et le vrai, pour arriver à la distinction des deux dynamiques en jeu, la centrifuge, dépendant de l’œil, et la centripète, dépendant du trou. C’est de là que procède l’idée que l’espace est imaginaire. Dans « l’esp d’un laps », Lacan nous « introduit à un espace symbolique, mais il n’y a aucun espace réel. L’espace réel c’est une pure construction verbale, dit Lacan. L’objet petit a déchire l’imaginaire. La critique de l’espace est nécessaire à une théorie qui nie la primauté de l’Autre. La place de l’espace est décisive, ajoute JAM, dans la psychanalyse pensée à partir du symbolique. Plus loin, il commente la page 101 du Livre XXIII, à propos du sinthome et du ravage et avance des considérations fort étonnantes sur le rapport sexuel : « c’est là que Lacan sauve le rapport sexuel mais en l’indexant à une relation d’altérité chez le parlêtre ». Puis, ceci : « Lacan peut formuler que ce qui subsiste du rapport sexuel, dans la solitude du parlêtre, relève du gant retourné ». Cette formidable leçon prend fin. Elle fut dense, ponctuée par quelques bons mots de JAM qui firent sourire et détendre le public. Par ailleurs, il faut signaler qu’il l’a menée à un rythme très soutenu. Entre les applaudissements, il fut annoncé le 28 février comme date de retrouvailles, pour la suite. (From TLN)
La Orientación Lacaniana
Curso de Jacques-Alain Miller
Del 17 de enero de 2007: La preocupación que anima esta lección concierne al ordenamiento de los “fundamentos del psicoanálisis” a partir del último escrito publicado de Lacan, “l´esp d´un laps”. El tono y la dificultad de la empresa es enunciado por JAM de este modo: “tomar la rueda de esta curiosa lógica no ocurre sin ser llevado a adoptar la muy extraña posición de enunciación de Lacan. Es que este pasaje al envés de Lacan no se presta mucho a la interpretación” e incluso, “cuando desciframos a este último Lacan, eso no tiene mucho sentido”. JAM encontró que ubicar el escrito “l´esp d´un laps”, como prefacio del Seminario XI (versión inglesa), “no es puro azar”. Permite ordenar los cuatro conceptos fundamentales dos a dos. De un lado, el inconciente y la transferencia, y es el inconciente transferencial; del otro lado, la repetición y la pulsión que giran en torno de lo real. Este nuevo orden restituye la oposición ya evocada. Por otra parte, JAM trata de responder al hecho de que el inconciente real se haya sostenido en la enseñanza de Lacan y ve en ello, como razón, la marca del inconciente freudiano como demasiado potente. “El inconciente freudiano tiene sentido y se interpreta, en tanto que en el inconciente real, sentido e interpretación se apagan”. Adelanta luego esto:”Lacan hace un impasse sobre el inconciente real por algo que vaya más lejos que el inconciente. Lacan no nombró esta cosa”. Y agrega, simplemente, que “le guardamos un pseudónimo (….) este real que llama los embrollos, es lo que se presenta como una búsqueda en un análisis”. El psicoanálisis pensado a partir de lo simbólico, es RSI. Luego hará consideraciones a propósito de los tres modos de la identificación, tal como Lacan las ordena en su Seminario, el año siguiente al escrito “l´esp d´un laps”, como tres modos de alteridad, con las cuales identificarse”. En el envés de Lacan, “el Otro está destituido, el sujeto es de allí en más, pensado a partir de RSI como siendo tres consistencias, y finalmente, no se trata ya del sujeto del significante, y tampoco del sujeto de la identificación” De que se trata entonces? “Se trata del ser humano calificado de parlêtre. En el lugar del Otro, hay un principio de identidad completamente diferente. En el lugar del Otro, está el cuerpo, el cuerpo-propio”. De este modo, JAM se explica que Lacan haya recurrido al viejo término freudiano del ego: “El ego se establece por la relación con el un-cuerpo”, en tanto que el sujeto pasaba por la representación significante. “El un-cuerpo implica propiedad y pertenencia, y no se divide bajo el modo del rasgo unario ni desde el punto de falta del Otro, y no tiene nada que ver con el amor al padre, sino más bien con el amor-propio”. Cuál es la consistencia del parlêtre? El un-cuerpo es su única consistencia?” JAM ve en esta frase la reducción de todo ese depósito del Otro. Cita a Lacan: “Su cuerpo es su única consistencia – consistencia mental, por supuesto, pues su cuerpo escapa en todo instante”” Es mental y no física, pues “físicamente el cuerpo se deshace” Agrega que “la adoración del un-cuerpo es la raíz de lo imaginario y el pensamiento no hace sino repercutir la adoración del un-cuerpo” Más adelante, recuerda que la enseñanza de Lacan se levantó sobre una concepción del análisis como construcción del sentido, y él la designó como “un totalitarismo del sentido que encuentra un límite, el que plantea lo real”. La fórmula de Lacan es esta: “Lo real es lo que se deposita por excluir el sentido”. Siguen luego consideraciones sobre la verdad y el falso real. Subraya la tesis de Lacan: “lo real se encuentra en los embrollos de la verdad”. JAM dice que hay un a tesis muy seria: “La verdad se autoperfora”. Luego, consideraciones sobre el nudo que articula el agujero y la verdad, para llegar a la distinción de las dos dinámicas en juego, la centrífuga, dependiente del ojo, y la centrípeta, dependiente del agujero.
Es de allí de donde procede la idea que el espacio es imaginario. En “l´esp d´un laps”, Lacan nos “introduce en un espacio simbólico, pero no hay ningún espacio real. El espacio real es una pura construcción verbal, dice Lacan. El objeto a desgarra lo imaginario. La crítica del espacio es necesaria a una teoría que niega la primacía del Otro. El lugar del espacio es decisivo, agrega JAM, en el psicoanálisis pensado a partir de lo simbólico.
Más adelante, comenta la página 101 del Libro XXIII, a propósito del síntoma y del estrago y adelante consideraciones muy sorprendentes sobre la relación sexual: “es allí donde Lacan salva la relación sexual pero indexándola con una relación de alteridad en el parlêtre” luego, esto: Lacan puede formular que lo que subsiste de la relación sexual en la soledad del parlêtre, proviene del guante dado vuelta”.
Esta formidable lección llega a su fin. Fue densa, puntuada por algunas bromas de JAM que hicieron sonreír y distender al público. Por otra parte, hay que señalar que llevó un ritmo muy sostenido. Entre los aplausos, se anunció el 28 de febrero como fecha de reencuentro, para continuar. (From TLN)
Es de allí de donde procede la idea que el espacio es imaginario. En “l´esp d´un laps”, Lacan nos “introduce en un espacio simbólico, pero no hay ningún espacio real. El espacio real es una pura construcción verbal, dice Lacan. El objeto a desgarra lo imaginario. La crítica del espacio es necesaria a una teoría que niega la primacía del Otro. El lugar del espacio es decisivo, agrega JAM, en el psicoanálisis pensado a partir de lo simbólico.
Más adelante, comenta la página 101 del Libro XXIII, a propósito del síntoma y del estrago y adelante consideraciones muy sorprendentes sobre la relación sexual: “es allí donde Lacan salva la relación sexual pero indexándola con una relación de alteridad en el parlêtre” luego, esto: Lacan puede formular que lo que subsiste de la relación sexual en la soledad del parlêtre, proviene del guante dado vuelta”.
Esta formidable lección llega a su fin. Fue densa, puntuada por algunas bromas de JAM que hicieron sonreír y distender al público. Por otra parte, hay que señalar que llevó un ritmo muy sostenido. Entre los aplausos, se anunció el 28 de febrero como fecha de reencuentro, para continuar. (From TLN)
Traducción: Silvia Baudini
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