Association de la Cause freudienne – Aquitania
L’ACF-Aquitania reçoit Marie-Hélène Brousse, psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP, dans le cadre du séminaire des échanges, à l’invitation de Jean-Pierre Klotz. Son titre: « Qui a peur de la psychanalyse ». La deuxième conférence aura lieu le samedi 6 avril 2013, à 15h à la librairie Mollat , salle Albert Mollat, 16 rue Vital Carles, Bordeaux.
« Qui a peur de la psychanalyse ? »
Depuis longtemps, toujours peut-être, la psychanalyse fait peur.
Freud dut lutter contre des objections, faites au nom de la morale, qui aujourd’hui font sourire. Puis il y eut les objections politiques au nom du combat contre le pouvoir patriarcal et phallocentrique dont elle aurait été l’agent masqué. Aujourd’hui les objecteurs ne se réclament plus tant ni de la morale ni de la politique mais de l’efficacité et de la science.
Quel est ce noyau de subversion sur lequel les différentes facettes du discours du maître viennent buter?
La psychanalyse a évolué, comme toute discipline rationnelle. Ses concepts ont été mis à l’épreuve du réel de la clinique qui est en prise directe avec les modifications du lien social. Mais le rejet comme la fascination demeurent, indices semblables d’un “je n’en veux rien savoir” fondamental. Est-ce l’inconscient qui fait peur? Est-ce le statut mensonger de la vérité qui refuse d’être dévoilé? Sont-ce les caractéristiques du discours analytique qui attaque le statut social de tout discours en révélant qu’il est un mode de jouir?
La période que nous traversons, de mutation profonde des idéaux et des valeurs comme des conditions d’existence des sujets, accentue encore cette peur et depuis un peu plus de dix ans, les attaques contre la psychanalyse se multiplient. Cette peur nourrit une haine qui ne désarme pas. Psychanalystes, taisez-vous…
Mais voilà, la psychanalyse non plus ne désarme pas. Sans doute jamais d’ailleurs le nombre d’analysants n’a été aussi important, jamais non plus l’influence de la théorie analytique n’a été aussi forte dans le monde de l’art et la subjectivité de l’époque, à défaut de l’être dans les institutions de pouvoir. Lors de ces trois rencontres, on appliquera la psychanalyse à l’étude des éléments en jeu dans les retours qu’elle suscite. Psychanalyse de l’horreur de la psychanalyse…
1. La peur du langage, vérité de l’amour du nombre
2. La peur de la folie, vérité du “Tout le monde délire”
3. la peur du réel, vérité de la passion des objets.