Numero 1 – Février 2009 – Association Mondiale de Psychanalyse
PAPERS
Bulletin Electronique du Comité d’Action de l’École-Une Version 2009-2010
Eric Laurent Éditorial
Luisella Brusa Tre: Nome-del-Padre, oggetto a, sinthomo
Hebe Tizio El analista y los semblantes
Ana Lydia Santiago Semblante e objeto postiço
Lizbeth Ahumada Yanet Lazo social: semblante y síntoma
Marie-Hélène Blancard L’invention d’une écriture
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Éditorial
Eric Laurent
Sans référence
Le premier numéro de la nouvelle série de » Papers » marque la volonté du comité d’action de l’École Une de dynamiser la préparation du prochain Congrès de l’AMP qui nous accueillera dans un an à peine. Le volume Scilicet sera bientôt disponible. Les articles publiés dans » Papers » souhaitent être un ferment pour en faciliter la lecture et la complexifier.
Apériodiques, les Papers sont confiés à chaque fois plus particulièrement à un rédacteur, choisi dans le comité d’action. Pour ce numéro multilingue comme l’École Une, à Marie-Hélène Blancard. Déjà les traductions des articles sont en cours dans chacune des langues présentes dans le numéro, certaines déjà réalisées. Elles seront bientôt toutes disponibles.
Chacun des cinq textes, de Lizbeth Ahumada Yanet, Marie-Hélène Blancard, Luisella Brusa, Ana Lydia Santiago et Hebe Tizio, développe un point précis sur le binôme » Sinthôme et semblants « , clinique, théorique et/ou pragmatique.
Chacune a choisi de commenter un texte de prédilection qui lui parle particulièrement, un thème d’actualité ou une trouvaille clinique. Hebe Tizio met en tension » la Troisième » et le Séminaire XXIII, Ana Lydia Santiago, » L’Étourdit » et le Séminaire XX, Luisella Brusa le Séminaire XVIII, Marie-Hélène Blancard fait percevoir la place du néo-semblant dans l’invention psychotique et Lizbeth Ahumada Yanet interroge la place du semblant dans les processus d’insertion et de désinsertion du Sujet.
Je voudrais nouer leurs contributions par la question de la place du psychanalyste qui traverse chacun des textes. Le psychanalyste, à l’âge de la science est celui qui fait un usage du discours qui échappe à la science. La linguistique est l’entreprise de faire science du discours, mais la position du linguiste ne lui permet pas de faire acte de la disjonction de la sémantique et du signifiant. Le psychanalyste, contrairement au linguiste dénonce le mirage de la référence spécialement dans la perspective d’un calcul de celle-ci dans le mythe d’une langue mentale computationnelle, artificielle. Le psychanalyste dénonce la nécessité de la référence et met au jour la contingence de la cause du désir et des formes de la substance jouissante. Pas d’autre référence que ce qui cloche et fait rupture dans la parole et son appareillage au discours.
En ce sens, l’abord du symptôme, par la psychanalyse, sa réduction à la singularité du sinthôme, fait vaciller radicalement les semblants. Qu’est ce qu’un discours qui ne serait fait que de non-rapports ? Cela s’écrit S1//S2. Chacun des articles de ce numéro de » Papers » s’est approché à sa façon de ce point de rupture. Ils aideront chacun de leurs lecteurs à en faire de même.
» Papers » remercie Philippe Benichou pour son ingénieux travail d’édition de ce numéro multilingue.
Le 2 mars 09