Nous avons le plaisir de vous annoncer la prochaine Journée organisée par l’ITEP de Bellefonds qui aura lieu le samedi 25 septembre. Suite à l’argument, vous trouverez l’affiche, le programme et, en pièce jointe, le bulletin d’inscription.
Faire semblant ? Une pratique en institution Les enfants posent souvent cette question : « C’est pour de vrai ou c’est pour de faux ? » Quand ils la posent, ils accèdent au « semblant », et c’est un pas décisif. Et l’institution n’est pas en reste pour susciter, produire des situations pour « faire semblant ». Jeux, déguisements, masques, saynètes mises en scènes visent à décoller l’enfant du réel dans lequel il est pris. Faire semblant, c’est quitter la réalité pour le jeu, pour la fiction. Quand le corps n’est plus atteint réellement, quand cela devient un jeu, faire semblant d’être mort, faire semblant de se blesser, faire semblant d’être la maman ou le papa, quel apaisement ! Mais ce n’est jamais gagné, c’est un travail qui met chaque adulte aux prises avec son inventivité, son rapport au comique, au mot d’esprit et ses inventions peuvent être multiples dans cet espace restreint qui le lie aux enfants. Si le symbolique est forclos et menace toujours de faire irruption dans le réel, quelle est la place du semblant ? Avec Lacan, le semblant relève aussi bien de l’imaginaire que du symbolique. Imaginaire, il consonne avec le semblable, symbolique, c’est par exemple, avec le jeu de cache cache, le premier jeu d’apparition et de disparition. Et c’est aussi le signifiant même que le semblant interroge. Jacques-Alain Miller en propose la définition suivante : « Le semblant désigne un signifiant qui n’est pas comme les autres. C’est celui qui peut apparaître comme fondateur… c’est en quoi le semblant est le point de capiton » (De la nature des semblants, 26 février 1992, cours inédit). Voici une définition qui ne manquera pas de nous orienter lors de cette journée destinée à qui s’occupe d’enfants pour lesquels s’attacher à voiler le trop de réel qui fait leur quotidien et à rendre leur vie supportable est un enjeu à chaque fois recommencé. Le matin, après une introduction au thème par Michel Neycensas, deux cas seront discutés. Le premier sera présenté par Thomas Offe et Paul Gil qui interviennent à Bellefonds. Ils parleront sous le titre « Du bon usage du semblant ? » Le second cas sera présenté par Aurélie Marsaleix, infirmière à l’hôpital de Jour de la Demi-Lune, sous le titre : « Le semblant à la rescousse. » Cette séquence sera présidée et animée par Danièle Lacadée-Labro. L’après-midi une première séquence permettra de discuter deux cas. Le premier, sous le titre « Nathan le magicien », sera présenté par Virginie Toulza, Viviane Durand et Marie-Agnès Macaire. C’est un cas du Jardin d’enfants de Bellefonds. Le second sera présenté par Philippe Larrouy, psychomotricien à l’hôpital de jour de Podensac, sous le titre « Pour de faux, pour une vraie place ». Lors de la seconde séquence nous aurons le plaisir d’accueillir Hervé Damase qui intervient au CTR de Nonette. Le titre de son exposé: « Ironie et semblant ». Ces deux séquences seront présidées et animées par Laure Naveau qui donnera les conclusions de la journée.
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