La thèse neurobiologique : l’être humain est un cerveau, le cerveau est une machine à traiter de l’information. Logeant toute causalité dans le cerveau, cette thèse réduit l’être parlant au silence d’un organe.
Aujourd’hui hégémonique, cette thèse prétend s’imposer à toute conception humaine et sociale, à la psychanalyse et à tous ceux qui y puisent une orientation, elle légitime la mise sous tutelle administrative des pratiques de la parole, elle postule le tout neuro.
Hervé Castanet
Professeur des universités, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse, il est psychanalyste à Marseille et a publié une trentaine de livres, dont Homoanalysants et Quand le corps se défait (Navarin Le Champ freudien, 2013 & 2017).
Sommaire
Introduction
CONCEPTS CONTRE CONCEPTS
Psychanalyse et subversion du savoir
Organicisme généralisé
Anomalies cérébrales
Motérialisme contre matérialisme
Enjeu éthique : le parlêtre
RETOUR SUR L’HOMME NEURONAL
Un savant idéologue
Science versus sentiment
De l’élémentaire au complexe
MACHINERIE CÉRÉBRALE
Forçage 1 : l’épigenèse
De l’aplysie à la culture : un gouffre
Forçage 2 : la plasticité
La trace et le signifié disparu
DISJONCTION DU LANGAGE ET DE LA PENSÉE
Une neuro-clinique mentale ?
Reconditionnement neuronal
Autrui sans oripeaux
Naturaliser la vie sociale
Philosophie analytique en embuscade
CONCLUSION
Deux corps, deux biologies